
L’Onu a publié un communiqué exprimant sa « consternation » face aux événements violents « inter-palestiniens » qui se déroulent à Ramallah après la mort de l’opposant politique Nizar Banat : « Nous sommes abasourdis par l’attitude des forces de sécurité palestiniennes à Ramallah. Notre équipe sur place a été témoin d’utilisation cruelle de la force contre des manifestants et elle a été empêchée de faire son travail. Il faut enquêter sur cet emploi débridé de la force et punir sévèrement les auteurs ».
Malgré les images diffusées, le porte-parole des services de sécurité d’Abou Mazen n’a pas eu peur de démentir : « Nous réfutons les publications quant à la présence de membres de la sécurité habillés en civil lors des manifestations sur la place Al-Manara à Ramallah ».
Allant plus loin dans l’absurde, le gouverneur de Jénine Akram Rajoub a trouvé le moyen de mêler Israël : « Tous ces événements qui se déroulent dans la rive occidentale servent les intérêts du gouvernement de droite israélien et lui donnent l’occasion de prendre le contrôle du pays… ».
Nizar Banat était à la pointe du combat contre le pouvoir corrompu de l’Autorité Palestinienne et de ses chefs, Abou Mazen en tête. Il avait été arrêté et torturé durant ses interrogatoires. Le médecin-légiste avait fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains. Il avait également décelé que Banat avait agonisé durant au-moins une heure après avoir été torturé.
Photo Pixabay