À Paris, à la fin du mois d’août, j’ai participé pour la quinzième fois à l’Université d’été du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France – le syndicat des patrons). Lors d’un passionnant débat sur l’éducation, qui réunissait d’anciens ministres de l’Éducation et des présidents d’université, deux grands constats ont été partagés : les gens ne connaissent qu’une dizaine de métiers, ce qui est insuffisant pour s’orienter intelligemment, et le marché change tellement vite qu’il est nécessaire, pour permettre aux individus de s’adapter, de passer de la FORMATION (fixe) aux COMPÉTENCES (évolutif).
Afin d’aider mes clients à faire évoluer leur carrière, je les incite souvent à poser des questions à leurs amis, collègues, managers, clients, fournisseurs, etc., pour avoir des repères sérieux et mieux réfléchir. Poser des questions permet en effet de recevoir des retours d’expérience, des conseils, et ainsi de décider avec plus de lucidité vers quel métier s’orienter, et quelles compétences acquérir pour y parvenir et réussir.
Il existe deux types de questionnement : les questions ouvertes et les questions fermées. Les questions fermées – exemple : connais-tu le métier X ? – ne peuvent recevoir qu’une réponse lapidaire : « oui » ou « non ». Les questions ouvertes – par exemple : que penses-tu du métier Y ? – suscitent une réponse plus détaillée. La réponse à une question ouverte est plus riche et permet d’obtenir des informations intéressantes.
Lorsque j’encourage mes clients à poser des questions, je me rends compte qu’ils sont souvent gênés. « Ai-je le droit de poser les questions qui m’intéressent ? », me demandent-ils. Je réponds : OUI ! Au pire, la personne que l’on questionne dira qu’elle ne veut ou ne peut pas répondre à cette question… Au mieux, vous recevrez une réponse qui vous enrichira. IL FAUT DONC OSER POSER DES QUESTIONS ! Par exemple, lorsqu’on parle d’un métier, voire d’un poste particulier, je conseille toujours de demander dès le premier entretien l’ordre de grandeur du salaire, ce qui permet de mieux évaluer ce travail sur le marché. Certes, le salaire n’est pas le seul critère !
Comment poser des questions sans froisser son interlocuteur ? Ce que je recommande est d’exprimer une CURIOSITÉ positive et constructive. Vous pouvez lui préciser que ses conseils vous intéressent, que sa réponse va vous aider… Cette démarche vous ouvrira de nouvelles perspectives.
Le leadership nécessite de savoir poser des questions et écouter les réponses en le montrant à son interlocuteur (c’est la technique si puissante de l’écoute active). L’étape suivante est d’inciter nos interlocuteurs à nous poser à leur tour des questions (principe de réciprocité), et d’y répondre avec honnêteté et sans arrogance.
Je vous assure que je m’enrichis grâce aux questions que je reçois. En effet, les réactions à mes réponses m’éclairent sur la façon dont ces dernières sont utiles pour les prises de décision et les plans d’action. Et cela me fait progresser !
André Dan
Coach en leadership
Article paru dans LPH Magazine numéro 1002
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