La sirène a retenti ce matin à 10h dans tout Israël pour deux minutes de silence à la mémoire des 6 millions de victimes des nazis, en ce Yom Hashoah.
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Elle a été déclenchée du poste de commandement de la Défense passive par Malka Herman, rescapée de la Shoah avec son petit-fils, le capitaine Maor Herman.
L’émotion était au rendez-vous.
Malka Harman est née dans la ville de Hrubieszów en Pologne en 1932. Le 1er septembre 1939, elle devait commencer ses études en première année. Mais le même jour, les bombardements de l’armée allemande commencent dans la ville où elle habite. Avec sa famille, elle a emballé tout ce qu’elle a pu et s’est enfuie en Ukraine.
En octobre 1939, la famille fut déportée vers un camp de travail russe en Sibérie. Les membres de la famille ont été déportés dans des trains à bestiaux bondés, un voyage qui a duré environ une semaine. En Sibérie, ils étaient logés dans des baraquements en bois et étaient comptés quotidiennement, et ceux qui ne travaillaient pas ne recevaient pas de nourriture. Comme son père était cordonnier, il travaillait comme cordonnier dans les villages et évitait les travaux d’abattage d’arbres.
En 1941, après la violation de l’accord « Ribbentop-Molotov » par les Allemands, la famille de Malka fut libérée de Sibérie et arriva en Ouzbékistan. À l’âge de 9 ans, avec son frère Haim, âgé de 11 ans, elle a été mise dans un train de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, à Téhéran avec d’autres enfants juifs parrainés par l’armée d’Anders. C’était la dernière fois que les deux voyaient leur père vivant.
De là, ils poursuivirent leur pénible voyage vers la Terre d’Israël, à travers l’Inde et le canal de Suez. Avec d’autres enfants qui ont fait le voyage avec eux, ils ont été surnommés les « Enfants de Téhéran » et ont été le premier groupe d’enfants à arriver en Israël depuis l’Europe en février 1943. Malka et son mari Zeev ont 3 enfants, 9 petits-enfants et 6 arrière-petits-enfants.