Le Premier ministre s’est exprimé à la télévision pour commenter cette première journée du procès consacrée à l’accusation et au “témoignage” d’Ilan Yehoshoua, directeur-général du site Walla au moment des faits. Binyamin Netanyahou a parlé d’un “procès joué d’avance” et a eu des mots très durs envers le Parquet qu’il a accusé de vouloir réaliser un putsch en renversant un Premier ministre autrement que par les urnes. “Ce sont ceux qui parlent le plus de démocratie et d’Etat de droit qui sont aujourd’hui les plus anti-démocratiques”, a-t-il regretté. Le Premier ministre a ensuite énuméré toutes les anomalies qui se sont révélées depuis le début des enquêtes et lors de la procédure judiciaire, notamment : l’ouverture d’enquêtes de police avant même que le conseiller juridique du gouvernement n’ait donné son accord par écrit, ce qui est une violation flagrante de la loi, l’abstention totale d’auditionner toute une liste de témoins à décharge, les menaces et pressions exercées sur des personnes afin qu’elles acceptent de devenir des témoins d’Etat à charge, la suppression d’enregistrements, des fuites délibérées à la presse sans que ses avocats ne soient informés et la liste et longue.
Parmi les phrases fortes : “J’ai entendu parler aujourd’hui ‘d’usage illégal du pouvoir’ me concernant. En fait, c’est toute la procédure qui est en cours contre moi qui est un usage illégal du pouvoir par le Parquet”. “Ils n’ont pas cherché l’infraction, mais l’homme”, a-t-il affirmé. Binyamin Netanyahou a aussi dénoncé le rôle des grands médias qui selon lui le pourchassent, ainsi que sa famille, depuis de longues années.
Binyamin Netanyahou a parlé du “témoignage” d’Ilan Yehoshoua et a rappelé que ses avocats avaient avec grand peine réussi à faire récupérer par le Parquet des enregistrements téléphoniques qui avaient curieusement été effacés de l’appareil de Yehoshoua et donc certains contredisent la thèse de la “corruption pour couverture médiatique favorable” sur laquelle est basée le dossier 4000.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90