Les partis du futur gouvernement de gauche ont publié les grandes lignes des accords de coalition. Il s’avère que le parti islamique Ra’am de Mansour Abbas a été particulièrement choyé et gâté afin de rallier ce gouvernement.
Outre les 53 milliards sur dix ans accordés aux secteurs arabe et bédouin, Naftali Benett et Yaïr Lapid se sont engagés à saisir le conseiller juridique du gouvernement dans le but de supprimer toutes les contraventions et sanctions pour les innombrables constructions illégales bédouines dans le Néguev. L’application de la loi concernant les constructions illégales sera gelée pour toute la durée du mandat du gouvernement et les ordres de destructions seront suspendus pour toutes les constructions illégales datant d’avant le début de cette année. Mansour Abbas sera nommé vice-ministre (probablement de l’Intérieur) et disposera notamment d’un budget d’un demi-milliard de shekels utilisables à sa guise.
Le président du parti Hatziyonout Hadatit, Betzalel Smotritch, également ancien président de l’organisation Regavim a réagi : “Après les démentis et les mensonges, voilà comment se présente une braderie du sionisme. Pas moins”.
Le Likoud a écrit : “Benett a tout fait pour dissimuler cet accord avec Ra’am, un accord choquant qui brade le Néguev et le cède au Mouvement islamique et lui donne la présidence de la commission de l’Intérieur”.
Autre “singularité” de ces accords de coalition, le Parti travailliste obtient un département au sein du ministère des relations avec la Diaspora, qui portera le nom de “Renouveau juif”, nom de code pour désigner des budgets et une politique en faveur des courants libéraux et réformés du judaïsme.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90