Le prix Moskowitz du Sionisme sera décerné cette année à trois personnalités israéliennes qui se sont distinguées dans leur domaine d’activités. Les lauréats sont le rabbin Benny Elon, ancien ministre, la journaliste d’origine américaine Caroline Glick, connue pour ses articles lucides et pertinents, et Yehouda Harel, père fondateur du repeuplement juif du Golan.
Le Prix Moskowitz a été créé par le Dr Irving Moskowitz, grand philanthrope juif américain, et son épouse Cherna pour soutenir ceux qui œuvrent pour renforcer le sionisme dans la société israélienne d’aujourd’hui, qui travaillent pour le bien de la collectivité et qui assurent la pérennité du foyer national juif. Le choix des candidats est effectué par un jury composé d’un certain nombre de personnalités connues.
Le rabbin Benny Elon, qui a milité pendant une vingtaine d’années dans le parti de droite Moledet dirigé par l’ancien ministre Rehavam Zeevi (Gandhi) hy’d, a exercé une grande influence sur le camp national. Il a notamment œuvré pour la rénovation et le repeuplement de certains quartiers juifs de Jérusalem-Est, dont la tombe de Shimon Hatsadik, et la Tombe de Rachel à Bethlehem. Il a également proposé une alternative politique.
Depuis son retrait de la vie politique, le rabbin Benny Elon préside l’IAF, ‘Israel Allies Foundation’; qui réunit des députés et des leaders politiques de divers pays pour une action politique commune au profit de l’Etat d’Israël. Cette association est notamment très active au sein du Congrès américain à Washington et dans une trentaine de parlements dans le monde. Le rabbin Benny Elon tente de promouvoir dans ces forums des projets de loi et des initiatives parlementaires en faveur d’Israël et organise chaque année des congrès internationaux en Israël et à l’étranger.
La seconde lauréate, Caroline Glick, originaire des Etats-Unis, est montée en Israël en 1991. Pendant ses études universitaires aux USA, elle était déjà très militante en faveur d’Israël, proposant des activités aux étudiants sionistes du campus et organisant des manifestations et des séminaires.
Glick a rejoint en 2000 la rédaction du journal Makor Rishon, se spécialisant dans l’analyse politique et sécuritaire et écrivant également des articles sur des questions stratégiques pendant sept ans. Elle est ensuite entrée en 2002 au Jerusalem Post où elle a occupé un poste de direction. En 2003, la journaliste juive a accompagné les forces américaines en Irak et elle a envoyé régulièrement ses reportages en Israël et aux USA depuis le front.
En 2009, Caroline Glick a créé le site satirique Latma, unique en son genre, qui a su présenter avec beaucoup d’humour et de clairvoyance l’actualité hebdomadaire. Malheureusement, le site a dû cesser ses programmes faits notamment de vidéos, faute de moyens financiers. En 2015, la journaliste a repris sa plume en hébreu lorsqu’elle est entrée à la rédaction du quotidien Maariv tout en poursuivant son travail au Jerusalem Post.
Le troisième lauréat, Yehouda Harel, est né en Allemagne de parents membres du Kibboutz Brenner qui ont été envoyés en mission à l’étranger pour tenter de sauver des Juifs des griffes des Nazis. Après son service militaire et des études d’histoire à l’université de Tel Aviv, il a été très tôt un partisan du ‘grand Israël’. En juillet 1967, juste après la Guerre des Six Jours, il a fait partie des fondateurs du Kibboutz Merom Golan, sur le plateau du Golan.
Depuis cette époque, il a poursuivi ses activités, encourageant la construction de nouveaux villages dans le Golan et participant aux combats politiques et publiques contre le retrait de la région. Il a également fondé un parti, Hadereh Hashlishit, et siégé à la Knesset. Depuis qu’il a quitté le parlement, il poursuit ses activités dans le Golan, œuvrant pour son développement, pour un système éducatif performant, pour l’essor de son agriculture, et pour l’ouverture d’une faculté d’agriculture en Galilée. Photo Flash 90 – Aroutz Sheva