Lire la première partie : Oublier Amalek? Israël et la question du mal après le 7 octobre, Pierre Lurçat
Dans son beau livre autobiographique, la militante sioniste et féministe Puah Rakovski raconte le sentiment d’effroi et de désespoir qu’elle a éprouvé lors des pogroms antijuifs des années 1920 en Eretz Israël. A ses yeux, il était impensable de revivre dans son pays d’adoption ce qu’elle avait vécu dans sa Russie natale. Le plus terrible à ses yeux était l’idée que le destin juif puisse se répéter dans le nouveau pays où s’édifiait un « Nouveau Juif », capable de se défendre et de contre-attaquer.
L’histoire des cent dernières années n’a fait que confirmer le regard désabusé porté par Rakovski sur les pogroms de 1921, auxquels l’historiographie sioniste a donné le nom très significatif d’« événements de 1921 »… Incapable de transformer radicalement le destin juif, le Yishouv a cru dissimuler cet échec, en inventant un euphémisme pour désigner les pogroms commis par les Arabes en Eretz Israël. L’indignation ressentie par la militante sioniste fraîchement débarquée dans le pays « ancien nouveau » a malheureusement fait place depuis lors à un sentiment tout autre, qu’on peut difficilement qualifier autrement qu’une forme d’habitude et même d’indifférence.
Pour avoir vécu en Israël depuis l’époque des funestes accords d’Oslo, il y a trente ans, je peux témoigner que les attentats horribles qui n’ont jamais vraiment cessé depuis lors ont été de plus en plus accueillis avec un sentiment de lassitude et de fatalisme, comme si la majorité du peuple d’Israël n’était plus capable de comprendre la signification du slogan resté depuis lors toujours actuel, hélas : « dam yehudi eyno hefker » (le sang juif ne coulera pas en vain). Il aura donc fallu le choc incommensurable du 7 octobre pour que la société israélienne dans son ensemble se réveille de sa torpeur et comprenne qu’il n’est pas possible de vivre derrière une barrière, avec des ennemis assoiffés de sang juif de l’autre côté !
De ce point de vue, le réveil de l’après 7 octobre aura été douloureux, mais salutaire. L’accoutumance au terrorisme à laquelle avaient conduit des décennies d’attentats meurtriers était en effet devenue une situation intenable et un piège mortel… A force de croire que le mal de la terreur arabe était inévitable, qu’il n’était pas plus grave que la neige en hiver ou que les accidents de la route, nous avions fini par ne plus comprendre ce qu’il signifiait et quelles pouvaient être ses conséquences.
Pour illustrer l’erreur conceptuelle dans laquelle l’État d’Israël et ses élites s’étaient largement enfermés avant le 7 octobre, je citerai un rabbin israélien connu, qui expliquait au micro de la radio de l’armée, il y a tout juste un an, à l’occasion de la fête de Pourim, que la notion d’Amalek était purement spirituelle et n’avait rien à voir avec l’actualité et qui mettait en garde les auditeurs – avec l’approbation enthousiaste du présentateur de l’émission – contre le soi-disant « danger » de confondre Amalek avec les Palestiniens..
De tels propos étaient répandus avant le 7 octobre, et on pouvait penser en écoutant ce genre de discours convenu que le rôle des rabbins était d’enseigner à leurs ouailles comment oublier Amalek, tout comme des générations de rabbins en galout avaient enseigné que Jérusalem était une notion spirituelle et qu’on devait faire de tout lieu sur la terre une petite Jérusalem… en oubliant la Jérusalem authentique. (A suivre…)
Pierre Lurçat
Mon livre Les mythes fondateurs de l’antisionisme contemporain vient d’être rééditéaux éditions B.O.D.et peut désormais être commandé dans toutes les librairies.
Dixit Pierre Lurçat « De ce point de vue, le réveil de l’après 7 octobre aura été douloureux, mais salutaire. » Hum….
Comme celui du 6 Octobre 1973 ? Je n’ose imaginer les réactions, si cette affirmation avait été formulée par un gauchiste, que je ne suis pas !
C’est qu’à force de spiritualiser, on a dématérialisé le message de la Torah.
Un immense personnage a remis en scène le “Pshat”, le sens “simple” de la lecture, premier, et finalement évident et compréhensible pour un enfant de 5 ans.
Rabbi Shlomo Yts’haky, dit Rashi, a à peine effleuré les 3 autres types d’exégèse, les citant à peine.
Mais, mais…, hélas, la tentation a été très, trop forte de chercher de l’ésotérisme, du double, et triple degrés dans le commentaire de Rashi…
Quand quelqu’un dit qu’il va venir pour te tuer, c’est une menace véritable, pas un second, ni troisième degrés…
Les Sages du Talmud ne sont pas ambiguës : “tue le”.
Finalement, les Sages ne le sont peut-être pas …
En tout cas vous, vous êtes sans aucun doute un gogoy, et tellement fier de l’être !
Waouw.
Merci Monsieur Lurçat.
MAIS
1) Je ne suis pas feministe car il me semble que le féminisme est un délire occidental de plus, dénué de sens, qui n’est pas loin de la concepziah finalement.
En effet le féminisme vise à transformer la femme en homme ou en prostituée sous prétexte de la libérer.
Tout comme la conceptiah vise à transformer l’Israélien juif en non juif occidental soumis aux arabes sous prétexte de créer ainsi le chemin vers la vraie liberté dénuée de Torah, et la vraie paix soumise aux diktats arabo-occidentaux…
2) En revanche je ressens profondément le choc de Mme Rakovski face à ce qui m’a semblé être :
*Une tragique habituation complexée du juif à sa souffrance.
*Une tragique soumission culpabilisée du juif à ses bourreaux.
*Un tragique sentiment d’inéluctable culpabilité.
Et d’infériorité.
Totalement injustifiés.
Totalement.
Je ne m’étendrai pas trop en détail sur cette “injustification”.
Je dirai seulement :
Que cette culpabilisation injustifuée a été très cultivée par les nations bien-sûr.
Qui confondent tiqoun et punition.
*Enfin un tragique nivellement du judaïsme et une tragique assimilation vis à vis de ce qu’il est convenu d’appeler les autres “grandes religions monothéïstes”.
3) Grandes par le nombre uniquement.
Car les prophéties de nos écrits sont en train, une fois de plus, de se vérifier.
J’ai retenu spécialement cette Guémara concernant Souccot et la Soucca.
Pour le juif la Soucca est un lieu de protection et d’abnégation.
De fidélité malgré les difficultés possibles.
Le juif y reste quelles que soient les circonstances.
Cela donne lieu à une joie exceptionnellement prolongée (Shemini atseret) comme l’inauguration du Mishkan (Shemini).
Qui débouchera sur la réception complète, qui serait à la fois l’acceptation ET la compréhension à un autre niveau, de la Torah (Sim’ha Torah).
La Guémara qui m’a passionnée parle précisément de l’attitude des nations vis à vis de cette Soucca.
Elle parle du Leviathan qui est énorme.
Grand par le nombre ???
Pour moi cette Guémara est une prophétie qui est en train de se réaliser.
Nous pouvons rester fiers et confiants.
Ce qui est bien différent de mégalo-orgueilleux ou assimilés avec un complexe paradoxal d’infério-supériorité.
POUR CONCLURE: je dirais volontiers que nous devons éviter de dire que nos prédécesseurs se sont trompés.
5ème commandement…
Ils ont chacun et tous fait un tiqoun.
Difficile. Douloureux.
Nous ne pouvons avancer que sur leur mérite même si ce mérite est pétri d’erreurs.
À NOUS DE FINIR LE TRAVAIL ET NE PAS LAISSER NOS CONTEMPORAINS NOUS EN EMPÊCHER.
***IL Y A LE EREV RAV ISRAÉLIEN OU EXILÉ.
PAS BESOIN DE FAIRE UN DESSIN…
FACILE À IDENTIFIER.
IL N’A PAS DE COEUR.
IL EST CRUEL INJUSTE CUPIDE ET CENTRÉ SUR LUI-MÊME.
Mais PARFOIS TRÈS BIEN DÉGUISÉ c’est vrai…
****IL Y A NOTRE AMALEQ INTÉRIEUR.
CELUI LÀ ON FAIT SEMBLANT DE NE PAS LE CONNAÎTRE MAIS IL MÉRITE AUSSI NOTRE TRAVAIL…
****ET PUIS OUI IL Y A L’AMALEQ EXTÉRIEUR.
PLUS BESOIN DE FAIRE UN DESSIN NON PLUS.
GRAND PAR LE NOMBRE…
MAIS NOUS NE CONFONDONS PLUS QUANTITÉ ET VÉRITÉ, QUANTITÉ ET QUALITÉ, QUANTITÉ ET JUSTICE, QUANTITÉ ET LIBERTÉ, QUANTITÉ ET BONHEUR 🙂
🙂 🙂 🙂 Le grand kif, pour un Juif, où qu’il soit, c’est la haftarah du 1er jour de Souccot : la prophétie de Zaccarie.
Je m’arrange toujours pour la lire…
Notre génération privilégiée assiste au début de la réalisation de cette prophétie.
Assez effrayant finalement que des rabbins, sur les ondes, professent exactement le contraire de ce que la Torah re-commande, à savoir “Se souvenir de ce que Amalek a fait, et rappeler la guerre, imposée, de l’exterminer”.
Et dans les lectures publiques, hormis la lection normale hebdomadaire torahïque, le devoir d’une lecture additionnelle, à part, un peu avant Pourim, d’année en année…
La lignée d’Amalek s’est dissoute dans la démographie mondiale, au cours des deportations dues aux empereurs planétaires…
Mais l’idéologie persiste.
Elle nie, simplement, le Choix de l’élection du Peuple Juif par Dieu.
Son but est l’atteinte du Trône par l’atteinte à Ses enfants, les B’ney Ysraël. Ce depuis la sortie de l’Exil Égyptien.
À chaque génération.
Il reste que c’est “Quand le Peuple Juif faute, que des forces nouvelles, décuplées, lui sont octroyées”.
Je fais partie de ceux qui pensent que cette engeance se fertilise à nos péchés, et qu’elle est alors le bâton, autonome, qui frappe.
D’autres lui donnent une autonomie propre, qui décide quand attaquer, et dont la bride est souple, jusqu’à que nos prières, sincères, provoquent la Miséricorde d’en-Haut…
Mais Qui tient ce bâton ?
Dixit Elie de Paris « Il reste que c’est “Quand le Peuple Juif faute, que des forces nouvelles, décuplées, lui sont octroyées »
Conclusion logique et implacable : il lui faut donc beaucoup fauter ! C’est simple mais il fallait y penser ! Merci, pour cette interprétation….à donner des idées aux gens bien intentionnés !
Des forces nouvelles à Amalek !
Ce qui est tordu ne peut être redressé (l’Eccliesaste).
La porte vous est fermée.
Ça vous apprendra…
PETITE REMARQUE :
LE PSHAT (SENS LITTÉRAL) ET LE SOD (SENS PLUS DIFFICILE D’ACCÉS) SONT COMPLÉMENTAIRES.
PLUS QUE COMPLÉMENTAIRES : ETROITEMENT LIÉS. ILS S’ÉCLAIRENT MUTUELLEMENT COMME L’ONT DÉMONTRÉ RASHI, LE ARI ZAL, RABBI SHIMON. SUR EUX LA PAIX ET NOTRE RECONNAISSANCE.
OPPOSER LE PSHAT ET LE SOD EST UNE PURE HERESIE.
UNE FOLIE OCCIDENTALE.
TOUS LES JUIFS LE SAVENT.
PARMI LES NATIONS, CEUX QUI ETUDIENT UN PEU LA TORAH JUSTE POUR CRITIQUER LES JUIFS, ONT PRIS L’HABITUDE DE DÉNIGRER LE SENS “MOINS ÉVIDENT” CAR ILS N’ARRIVENT PAS À LE COMPRENDRE OU L’INTÉGRER.
PAS GRAVE.
ILS SERONT COMPTÉS POUR LEUR MÉRITE D’AVOIR CRITIQUÉ LA TORAH ET SES “SECRETS” DE PLUS EN PLUS DÉVOILÉS.
CE QUI EST TRÈS GRAVE.
ILS AURAIENT PU FAIRE PREUVE D’HUMILITÉ ET DIRE AUX JUIFS : JE NE COMPRENDS PAS.
TOUT SIMPLEMENT.
Un exemple : BIDEN.
IL DEBLATÈRE N’IMPORTE QUOI POURVU QUE CE SOIT MÉCHANT ET BÊTE CONTRE ISRAËL.
PFFFF
OÙ VA LE MONDE…
CE N’EST PAS ISRAËL QUI DOIT SE SENTIR COUPABLE.
OH QUE NON !!!
ISRAËL FAIT SON POSSIBLE, TANT BIEN QUE MAL, DEPUIS 3335 ANS !!!!! CONTRE UNE MEUTE DE LOUPS ENRAGÉS, TOUS CES DINGUES QUI NE VEULENT PAS ÉVOLUER.
CE SONT CES NATIONS VRAIMENT DÉGLINGUÉES.
VRAIMENT.
QUI DEVRAIENT AVOIR HONTE DE CE QU’ELLES SONT.
L’indifférence mène à la résilience et celle-ci ne nous aurait pas permis de survivre pendant 2000 ans.
“”Souviens-toi d’Amalec”” a permis notre vigilance et tenir pendant 2000 ans.
Il y a un côté gaucho-progressiste à faire “admirer” notre résilience par les nations de la même façon que deux Juifs célèbres qui, dans un autre domaine, se sont distingués (à tort d’après mon avis) Simone Weil pour l’IVG (arrêter la vie en cours d’âme innocente) et l’ancien garde des sceaux qui, au nom des “droits de l’homme” a supprimé la peine de mort pour le motif de récupérer l’assassin alors qu’il n’a pas pensé aux “droits de l’âme” qui ne reviendra plus et, dans certains cas, n’a pu assurer sa continuité en ayant des enfants.
Ces deux personnes ont voulu montrer qu’elles étaient plus miséricordieuses que la miséricorde elle-même qui est Dieu !
Il m’est agréable de constater que vous ne dites pas que des bêtises, dès lors, que vous ne parlez pas de basse politique.
Merci Pierre Lurçat, car vous dites avec raison “balayons devant notre porte”, car cela n’a jamais été fait, et il est temps après le pogrom de Simchat Torah de le faire.
N’allons pas jusqu’à Pourim, parlons de la Shoa, Hitler a annoncé à l’avance son désir “d’exterminer tous les Juifs qui lui tomberont sous la main” sans que cela dérange personne et en premier lieu les intéressés et leurs chefs, Rabbins, Présidents de communautés, l’élite et les intellectuels. Et Hitler l’a fait. L’excuse des Juifs, ils n’avaient pas d’Etat.
Et depuis que les Juifs ont un Etat, quoi dire ? – Idem, les El Husseini, Nasser, Choukeiri, Arafat, Abbas, Khomeini, Khamenei, Nasrallah et Sinwar, ils disent tous en coeur comme Hitler “nous voulons exterminer tous les Juifs qui nous tomberont sous la main”, sans que cela dérange personne, et mêmes pas les Juifs, leurs Rabbins et les élites, et Sinwar l’a fait à Simchat Torah. Et nos Lapid et Gantz n’ont rien de mieux à faire que de s’attaquer à celui qui se bat pour Israël, Bibi.
Car s’il n’y aura pas vite l’union en Israël, Droite, Gauche, et que les Rabbins Orthodoxes comprendront que tout le monde doit défendre la patrie et le peuple, y compris leurs jeunes, après le pogrom de Sinwar, l’extermination guète les Juifs.