Lors d’un point de presse, des officiels de la Maison-Blanche ont confirmé que le président Donald Trump va faire une déclaration mercredi soir dans laquelle il déclarera solennellement que les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme étant la capitale de l’Etat d’Israël. Son discours devrait avoir lieu à 20h heure israélienne. Toujours selon ces hauts-fonctionnairees, le président annoncera aussi qu’il a ordonné à son administration d’organiser les préparatifs d’un transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem mais que ce transfert ne se fera pas dans les mois qui viennent. Pour tenter d’apaiser les pays musulmans et l’Autorité Palestinienne, Donald Trump devrait pour la première fois depuis le début de son mandat annoncer son soutien à la solution de deux Etats.
L’ancien président de la Chambre des Représentants au Congrès, Newt Gingrich (Rép.), très pro-israélien, a déclaré qu’Israël a parfaitement le droit de décider quelle est sa capitale: “Israël est le seul pays au monde auquel on dénie le droit de décider quelle est sa captitale. Et peu importe quand les Etats-Unis reconnaîtront Jérusalem comme capitale d’Israël, les Arabes y seront de toute manière toujours opposés”. Newt Gingrich est l’un des ceux qui ont transformé le Parti républicain dans les années 1990 en introduisant un fort soutien idéologique à Israël. C’est lui notamment qui avait rédigé le texte de loi de 1995 dans laquelle le Congrès ordonnait le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
En Israël, il faut noter mercredi matin les propos de l’ancien ministre Guidon Saar (Likoud) qui complimente le Premier ministre Binyamin Netanyahou: “Cette déclaration américaine sera très importante dans le cadre de notre combat pour Jérusalem, notre capitale éternelle. C’est un phénomène unique en son genre: la négation des droits historiques de notre peuple sur sa capitale. Cette déclaration sera un événement très important et il convient d’en féliciter Binyamin Netanyahou. Je suis convaincu que les excellentes relation qu’il entretient avec la Maison-Blanche ont contribué à ce tournant historique. Par ailleurs, nous n’avons rien à ‘payer’ en retour aux Palestiniens pour cette reconnaissance. Nous demandons une chose des plus normales. Aucun peuple au monde n’a autant de liens avec Jérusalem que le nôtre”.
On est loin de la froideur, du mépris et de la condescendance qui ont marqué les relations entre l’Administration Obama et le Premier ministre israélien. De même que toutes les critiques de l’opposition sur un “sabotage des relations israélo-américaines par Binyamin Netanyahou” paraissent aujourd’hui ridicules.
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