Des millions de personnes défilent vendredi à travers l’Iran, principalement dans les artères des grandes villes iraniennes aux cris de “Mort à Israël!” En 1979, année de l’instauration de la République islamique, l’ayatollah Khomeini avait décrété que le dernier vendredi du Ramadan serait désormais la “journée Al-Quds” qui marque le combat contre “l’entité sioniste” et “l’occupation de Jérusalem”. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Jihad Islamique à Gaza, antenne iranienne dans ce territoire, a demandé et obtenu du Hamas cette année que la “journée de la naqsa” qui tombait dans la semaine, soit reportée à vendredi afin d’être en phase avec son suzerain iranien.
Les manifestants crient leur haine d’Israël et des Etats-Unis et brandissent des pancartes appelant à rayer l’Etat juif de la surface de la terre. Des drapeaux d’Israël et des Etats-Unis ai si que des effigies de Binyamin Netanyahou et Donald Trump ont été brûlés.
Prenant la parole à Téhéran, le président du parlement Ali Ardashir Larijani a déclaré: “Le Moyen-Orient risque d’être sérieusement déstabilisé si les ennemis de l’Iran – Israël et l’Arabie saoudite – continuent à faire pression sur nous. Ces deux pays sont la source du chaos qui règne dans la région. Israël connaît un cuisant échec. L’idée d’instaurer un nouvel ordre dans notre région est une erreur et une illusion”.
Qu’un régime membre de l’ONU appelle ouvertement à la disparition d’un autre Etat membre ne semble pas émouvoir plus que cela la communauté internationale.
Photo Amir Lévy / Flash 90