La présidente du Front National a réussi à provoquer le scandale dans la communauté juive mais aussi dans la classe politique, chez de nombreux citoyens non-juifs en niant la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs français et étrangers durant l’Occupation et notamment la rafle du Vel’d’Hiv le 16 juillet 1942. Ce jour-là, quatre mille cinq cent policiers et gendarmes français obéissant aux ordres du gouvernement furent déporter treize-mille Juifs vers les camps d’extermination.
Marine Le Pen a estimé que “ceux qui sont responsables de cette politique furent ceux qui étaient au pouvoir à l’époque mais pas la France en tant que telle”.
La candidate à l’élection présidentielle a rajouté: “La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer, de n’en voir les aspects historiques que les plus sombres. Je veux qu’ils soient à nouveau fiers d’être Français. »
Le Crif a vivement réagi en dénonçant “une offense” et rappelant que les présidents Jacques Chirac et François Hollande avaient reconnu la responsabilité de la France dans cette période même s’il y eut de nombreux Français qui vinrent en aide aux Juifs.
Parmi les réactions dans la classe politique, Emmanuel Macron, qui dénonce “une erreur gigantesque” et rappelle qu’il ne faut pas oublier que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen qui fut coutumier des propos antisémites et révisionnistes. Le candidat y voit la preuve que Marine Le Pen n’a finalement pas modifié l’A.D.N. du Front National comme certains le prétendaient.
Autre réaction, très virulente, celle de Christian Estrosi (LR), maire de Nice et président de la région PACA: “En niant la responsabilité de l’Etat français sur le Vél’d’Hiv, Marine Le Pen rejoint son père sur le banc de l’indignité et du négationnisme”.
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