Mehmet Kaplan, ministre suédois du Logement, du Déveleoppement urbain et des Technologies nouvelles a été contraint de remettre sa démission au Premier ministre Stefan Löfven qui l’a acceptée. Le ministre était sur un siège éjectable depuis le dernier week-end après la diffusion d’une vidéo datant de 2009 dans laquelle il comparait ce que les nazis ont fait aux Juifs avec la vie quotidienne des Arabes palestiniens. Ces propos avaient été tenus lors d’un débat sur l’islamophobie organisé par une association somalienne.
Après la diffusion de cette vidéo, l’ambassadeur d’Israël Itshak Bachman avait élevé une protestation officielle auprès du gouvernement de Stockholm dénonçant des “propos profondément antisémites.
Mehmet Kaplan s’est bien évidemment défendu de tout antisémitisme ou d’extrémisme et a expliqué “qu’il combattait pour les droits de l’homme, la démocratie et le dialogue”. Et comme bien d’autres, il a rajouté que “ses sévères critiques envers la politique israélienne n’atténuent en rien sa condamnation l’antisémitisme en Suède”…
Un autre aspect qui a justifié sa démission est que ce ministre d’origine turque avait été pris en photo en 2015 attablé avec un groupe des “Loups gris” mouvement ultra-nationaliste turcs au passé terroriste. Enfin, il avait été critiqué en Suède pour ses liens douteux avec des milieux islamiques fondamentalistes dans le pays.
Les propos antisémites tenus par ce ministre tout comme ceux émis il y a quelques mois par la ministre des Affaires étrangères Margot Wallström donnent une petite idée sur le climat qui règne actuellement en Suède par rapport à Israël et aux juifs.
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« Je connaissais son organisation mais je ne savais pas qu’elle était représentée à cet événement », a-t-il assuré. Faux, a répliqué l’intéressé au journal Aftonbladet : « Nous nous connaissons, je sais qui il est et il sait qui je suis. Je crois d’ailleurs qu’il n’aime pas notre organisation ».
Le ministre démissionnaire avait aussi été critiqué pour ses liens avec des organisations islamiques, en particulier Milli Görüs, soupçonnée de prôner le fondamentalisme religieux. « Cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec eux sur tout », avait-il fait valoir à la télévision. Il a lui-même présidé par le passé des instances de représentation des musulmans en Suède.
La chef de l’opposition conservatrice, Anna Kinberg Batra, a reproché au Premier ministre social-démocrate d’avoir été « passif et lent » dans cette polémique.