Guidon Saar l’avait annoncé depuis longtemps, une de ses mesures phares serait une loi qui limiterait à huit ans, le nombre d’années d’affilée pendant lesquelles une même personne pourra occuper le fauteuil du Premier ministre.
Ce projet a beaucoup fait parler puisqu’il a immédiatement été perçu comme visant directement l’ancien Premier ministre Binyamin Netanyahou. Ce dernier détient le record de longévité à ce poste, puisqu’il y est resté 12 ans d’affilée.
Toutefois, la loi que propose Saar ne sera pas rétroactive, ce qui permettra à Netanyahou de réoccuper ces fonctions, le cas échéant.
Hier (mardi), la loi est passée devant la Knesset. Comme il s’agit d’une loi fondamentale, une majorité de 61 députés est absolument nécessaire pour qu’elle soit adoptée. La loi est passée en deuxième lecture mais elle a bloqué en troisième lecture en raison d’une combine de l’opposition.
Au moment de ce vote, le Premier ministre Naftali Bennett était sorti de la Knesset pour aller accueillir le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite en Israël. La majorité ne disposait donc plus des 61 voix nécessaires. Elle pensait pouvoir s’appuyer sur au moins une voix de la liste arabe unifiée.
Or le député Michaël Malkieli (Shass) a transformé cette proposition de loi en vote de confiance pour le gouvernement. Ce qui signifie que tout vote en faveur de cette loi vaut soutien au gouvernement. Ce faisant, il a bloqué toute possibilité pour un député de la liste arabe unifiée de soutenir le projet de loi.
Voyant la tournure que les choses prenaient, le ministre Saar a décidé de reporter le vote en troisième lecture, à la semaine prochaine.
Dans l’opposition, on s’est réjoui de cette embûche temporaire et on a souligné que pour la quatrième semaine consécutive, le gouvernement se voyait contraint de reporter le vote de ses lois pour cause d’absence de majorité.
Cher Roy,
« père de la nation », vous y allez particulièrement fort.
Celui qui sauve le pays, c’est Celui qui a les yeux tournés vers Sa terre du début à la fin de l’année.
Allez, reprenez-vous.
Nous sommes néanmoins tout à fait d’accord que ce gouvernement (improbable) ne nous convient absolument pas.