A la veille de Yom Yeroushalayim, l’institut national des statistiques publie des données intéressantes sur la population de la capitale.
Tout d’abord, 10% de la population israélienne vit à Jérusalem soit 951100 personnes. Parmi elles, 61% sont juives et 39% arabes. La population juive se concentre essentiellement dans les quartiers occidentaux de la ville mais on observe une augmentation de la proportion de Juifs qui vivent dans la partie orientale: 39% des habitants de Jérusalem Est étaient juifs en 2020.
Deux observations découlent de ces chiffres. Jérusalem est la ville la plus peuplée du pays, loin devant Tel Aviv et Haïfa qui abritent respectivement deux fois et trois fois moins d’habitants. Par ailleurs, la proportion de Juifs par rapport aux Arabes qui vivent à Jérusalem n’a cessé de diminuer depuis 1967. A cette date, 72% des habitants de Jérusalem étaient juifs, puis en 2000 ils n’étaient plus que 68% pour tomber à 61% actuellement. Parallèlement, c’est donc la proportion d’habitants arabes qui a augmenté. A noter que cette augmentation tend à être ralentie ces dernières années puisque les familles juives ont plus d’enfants que les familles arabes dans la capitale.
La diminution du nombre de Juifs proportionnellement est liée à une émigration des jeunes qui sont nombreux à quitter la ville en raison du prix du logement, notamment. 38% des personnes qui partent de Jérusalem restent vivre dans les alentours et continuent à voir la ville comme leur principal centre de vie. En 2020, ils étaient 18800 à quitter la ville contre 11000 qui s’y sont installés.
A noter aussi que 45% des Juifs qui vivent à Jérusalem se définissent comme orthodoxes et 23% comme religieux, tandis qu’ils ne sont que 29% à se présenter comme laïcs. Jérusalem est la ville israélienne où vivent le plus de Juifs orthodoxes mais aussi le plus d’Arabes.
Par ailleurs, à Jérusalem, la moitié des enfants vivent sous le seuil de pauvreté. La capitale est l’une des villes où vivent le plus de pauvres. Ainsi en 2020, 16% des familles juives israéliennes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté et 32% des familles juives hiérosolmitaines. Chez les Arabes le rapport est de 39% au niveau national et 61% à Jérusalem. La pauvreté touche en priorité les familles nombreuses.
Pour finir sur une donnée plus positive, le Corona a poussé les Israéliens à découvrir leur propre pays, à défaut de voyager à l’étranger. Ainsi, pendant toute la période, le tourisme israélien à Jérusalem a atteint des sommets. Entre 2020 et 2021, le tourisme israélien dans la capitale a augmenté de 181%.
44% des touristes étrangers qui visitent Jérusalem sont américains et seulement 8% français.
32 % des familles sous le seuil de pauvreté, comment pourrait-il en être autrement ?
8 % de français seulement, là aussi, comment pourrait-il en être autrement ?
Tous les effets ont une cause et pour le coup, elle est connue et endémique !
Seul Lieberman veut y remédier, mais ils sont si nombreux à s’y opposer que c’est un combat perdu d’avance. Conclusion : si certains se complaisent dans cette situation, faut pas les contrarier, même si c’est extrêmement regrettable pour les enfants, qui n’y sont pour rien.
P.S. Ce n’est pas du cynisme, mais du réalisme. Mieux, c’est le vivier de voix qui permet à BIBI de se maintenir. En conséquence de quoi, ce n’est pas lui qui va le modifier….le cynisme se trouve là et nulle part ailleurs.