Plus la date de Yom Yeroushalayim approche, plus les menaces des organisations terroristes palestiniennes prennent de l’ampleur.
Le Hezbollah maintient qu’Israël veut détruire la mosquée Al Aqsa, les organisations palestiniennes assurent que la marche, qui passe par la Porte de Damas et le quartier musulman de la vieille ville, ne se tiendra pas sans réaction de leur part et le Hamas menace d’actions de répression en Judée-Samarie et à Jérusalem Est.
Aujourd’hui, le Fatah a appelé les fidèles musulmans qui iront demain aux prières du vendredi à la mosquée Al Aqsa de venir équipés pour y dormir et y rester jusqu’à dimanche afin de ”défendre Al Aqsa”.
Pourtant, tous les services de renseignements et de sécurité israéliens ont affirmé au gouvernement qu’il pouvait maintenir la marche des drapeaux dans son itinéraire habituel, c’est-à-dire par la Porte de Damas et le quartier musulman de la vieille ville. Plus de 3000 policiers doivent assurer la sécurité dans la capitale ce dimanche. Par ailleurs aujourd’hui, la municipalité de Sdérot a installé plusieurs abris à travers la ville en prévision d’une éventuelle attaque du Hamas, ce jour-là.
Le Premier ministre Bennett a estimé qu’il fallait que la marche ait lieu, comme prévu.
A Washington, on s’inquiète de ces derniers développements. Le ministère des Affaires étrangères a interdit à son personnel en Israël et à leurs familles d’aller dans la vieille ville depuis aujourd’hui et jusqu’à lundi. Les Etats-Unis ont officiellement adressé une demande aux responsables israéliens afin qu’ils étudient une modification du parcours de la marche des drapeaux dans le but, selon eux, de limiter les risques d’affrontements.
Du côté du gouvernement et des services de sécurité israéliens, on estime qu’un retour en arrière serait interprété comme de la faiblesse et pourrait avoir des conséquences nuisibles. Notons qu’au sein même de la coalition, plusieurs membres, notamment les ministres Zandberg et Fredj de Meretz ont exprimé leur désapprobation face à la marche des drapeaux telle qu’elle est prévue. Le Premier ministre Bennett demeure cependant ferme sur sa volonté de la maintenir.