Le Premier ministre et candidat à sa propre succession, Yaïr Lapid, a donné des interviews à la presse arabe israélienne.
Il y a déroulé sa vision de certains sujets qui touchent directement le société arabe israélienne. En premier lieu, la loi dite sur la Nation, qui dispose qu’Israël est l’Etat nation du peuple juif.
»J’étais opposé à cette loi », rappelle Lapid, »je pense qu’il faut la changer et y ajouter un paragraphe sur l’égalité civile. Je veux préciser ma position: je me suis fermement opposé à la loi sur les muezzin (qui visait à interdire le muezzin entre 23h et 6h du matin, ndlr) et à la tribune de la Knesset j’ai déclaré ‘L’Etat n’humiliera pas ses citoyens’. La loi sur la Nation, telle qu’elle a été écrite est une insulte aux citoyens israéliens qui ne sont pas juifs et il faut la changer ».
Le Premier ministre a également réitéré sa position en faveur de la solution à deux Etats en précisant le fond de sa pensée: »Nous devons nous séparer des Palestiniens ».
Concernant le Mont du Temple, Lapid a confirmé son attachement au statu quo et a dit explicitement qu’il ne permettrait pas les prières juives sur les lieux tout en autorisant les Juifs à se rendre sur le Mont. Parallèlement, il a insisté sur le fait qu’il continuerait à garantir »la liberté de culte pour les Musulmans à Al Aqsa ».
Dans ces interviews destinées à séduire le public arabe en cette période électorale, Yaïr Lapid s’est aussi attardé sur la loi Kaminitz, datant de 2017 qui prévoit des pénalités importantes pour les constructions arabes illégales. Le Premier ministre a avoué que cette loi avait été gelée sous son gouvernement, expliquant que la présence d’éléments de droite dans la coalition l’avait empêché d’aller plus loin.
Une série de déclarations qui flattent l’électorat arabe alors que dans tous les sondages, la seule possibilité pour Yaïr Lapid d’avoir une majorité est d’inclure les partis arabes Ta’al (Ahmed Tibi) et Hadash (Ayman Oudeh) dans sa coalition.