Henri Kissinger, disait : « Israël n’a pas de politique étrangère, uniquement une politique intérieure ». Apparemment l’Amérique de Trump s’inspire de son protégé et bien-aimé israélien. Trump ne sait plus comment plaire aux 60 millions d’Evangélistes fous de la Terre sainte. Il offre chaque jour au peuple juif, tant adulé de ces derniers, de nouveaux cadeaux royaux, impensables à l’ère de la globalisation, du BDS et de l’antisémitisme galopant.
L’Occident poursuit, comme toujours, à grands renforts de solutions rapides, une paix sans lendemain avec des partenaires impotents. L’oncle Donald, lui, change l’ordre du monde, c’est sa nature. Il pose d’abord les fondations, il colle à l’histoire de ce peuple sorti d’Égypte recevant sa terre des mains de D ieu. Il a tout compris, sans même avoir lu la Parasha, ou étudié tous les matins le Daf Hayomi. Depuis Jérusalem jusqu’au Golan, en passant par la souveraineté sur la Judée-Samarie et la vallée du Jourdain, Trump remet de l’ordre sur le terrain et dans les esprits. Il bouscule même les Israéliens eux-mêmes qui n’arrivent plus à suivre, tellement tout parait surréaliste et inespéré. Le traumatisme de la Galout, le choc de la Shoah nous conduisent presque à la suspicion. Jusqu’où tous ces cadeaux sans contrepartie vont-ils nous mener ?
Prendre ou laisser et abandonner cette occasion tant rêvée ? On a envie de relire le livre de Marc Levy, « Et si c’était vrai ? », et d’y croire…
Trump ne nous a jamais déçus, son amour et sa générosité sont sans bornes. Alors pourquoi doute-t-on quand même ? De quoi avons-nous encore peur ? Une seule chose nous freine, deux mots terribles à nos yeux, basés sur un mensonge de l’histoire tellement répété par les nôtres et par une Europe manipulée, qui finit par sonner vrai chez certains : « État palestinien ». Comment concevoir qu’à nos côtés, sur notre terre, puisse naître un jour une entité ennemie indépendante avec à sa tête de dangereux brigands ?
Alors, va-t-on accepter cette « offre du siècle », alors que d’un côté, Bibi est encore au pouvoir pour négocier au mieux, et qu’en face, Trump nous assure le meilleur ?
À nous d’avaler un grand bol d’air et de prier pour que la émouna et la anava (modestie) de Moshé Rabbenou inspirent nos dirigeants et notre peuple.
Avraham Azoulay
Photo by Yonatan Sindel Flash90