Pour ceux qui a droite ont vu dans le discours de Mansour Abbas un “tournant historique” ou une “opportunité de coopération”, il convient de se pencher sur un discours qu’il a prononcé il y a quatre jours à peine en langue arabe devant son public traditionnel, avec un message “quelque peu différent”.
Extraits : “Mes frères et soeurs, nous nous tenons ici avec humilité face à notre peuple et face à notre chère société arabe palestinienne qui a subi la ‘naqba’, qui chérit cette terre et a préservé son identité. Ils (nos frères) ont conquis notre coeur et le coeur de notre nation (islamique) tout entière. Grâce à eux, la Palestine n’est pas restée qu’un souvenir. Ce qui reste de ce pays est à vous et c’est pour eux que nous empruntons ce chemin. Ils sont notre source d’inspiration et la racine de notre patrie…”
Et plus loin : “Notre objectif est de solidifier cet attachement, notre présence et cette force jusqu’à ce que notre équipe, constituée des fils de notre peuple, soit le joyau sur la couronne de la nation islamique arabe (…) C’est vers cette société que nous aspirons et pour laquelle nous oeuvrons…”.
Il avait conclu en exprimant son intention de “renforcer la société arabe israélienne comme partie intégrante de la nation arabe islamique”, qui est la quintessence des objectifs des Frères Musulmans…
Un double langage auquel nous avons été habitués depuis des décennies dans la rhétorique “palestinienne” et que feraient bien de prendre en compte les responsables politiques de droite comme de gauche avant de prendre des décisions lourdes de conséquences.
Ce n’est pas le drapeau israélien qui était planté à côté de Mansour Abbas jeudi soir lors de son message à la population israélienne.
Photo Noam Revkin Fenton / Flash 90