Le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit a annoncé à la commission des Autorisations qu’il s’oppose à la demande déposée une nouvelle par le Premier ministre Binyamin Netanyahou. Ce dernier souhaite pouvoir recevoir d’un ami – l’homme d’affaires américain Spencer Partrich – la somme de 10 millions de shekels destinés à assurer les frais de sa défense dans le procès qui l’attend.
Le conseiller juridique explique en substance que cette somme pourrait être assimilée à la rubrique « cadeaux à un employé du service public », interdit par la loi.
Cette décision a fait bondir les proches du Premier ministre : « Plus les soupçons se précisent à l’encontre du conseiller juridique, notamment avec les enregistrements qu’il refuse de dévoiler, plus il accentue son acharnement scandaleux contre le Premier ministre. Le conflit d’intérêts du conseiller juridique est criant. D’une main il monte des dossiers bidon contre Binyamin Netanyahou, avec des chefs d’accusation qui ne tiennent pas de bout et des pressions exercées sur les témoins d’Etat, et de l’autre, il fait tout pour compliquer la possibilité du Premier ministre d’assurer sa défense avec une aide qui ne coûterait pas un centime au contribuable. Une fois de plus, on voit qu’il y a une loi pour Binyamin Netanyahou et une loi pour tous les autres ».
Cette toute-puissance que s’est arrogée le conseiller juridique du gouvernement – qui s’est également autoproclamé Procureur de l’Etat il y a quelques semaines – contraste avec d’autant plus d’acuité avec la zone d’ombre qui grandit et plane au-dessus de lui au fur et à mesure des révélations sur des infractions pénales commises alors qu’il était Procureur de Tsahal et qui auraient dû lui barrer la route dans son ascension si la commission de nomination avait eu ces éléments en main. C’est lui qui garde la clé sur les enregistrements de ses conversations avec Gaby Ashkenazy lors de l’Affaire Harpaz et il sait apparemment pourquoi.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90