Aujourd’hui (mercredi) est dévoilé le palmarès de la SACEM israélienne (Akoum) pour l’année 2022.
La chanson la plus écoutée de l’année en Israël est une chanson d’Ishay Ribo: Sibat Hassibot.
Le chanteur a réagi à la nouvelle: ”Un grand merci à tous pour ce prix émouvant. A tous ceux qui ont écouté la chanson, à tous ceux qui l’ont aimée, à tous ceux qui on dansé dessus, se sont réjouis ou consolés avec. Aux enfants, les auditeurs les plus mignons qui existent, qui chantent les paroles avec une naïveté qui donne une place à la chanson. A Maor Shoushan, mon complice talentueux qui en a fait une chanson parfaite, au Créateur du monde, la Raison des raisons (Sibat Hassibot), au mérite de pénétrer autant de coeur dans une prière d’amour gratuit”.
Ishay Ribo est un symbole puisqu’il réussit à toucher un large public tout en étant un chanteur qui assume d’être religieux et dont les textes sont spirituels. Ainsi, Sibat Hassibot est une ode à D ieu et touche tous les publics.
En 2018, alors qu’il commençait à devenir un chanteur connu du large public, le chanteur, né à Marseille, avait répondu aux questions de LPH sur le phénomène.
Lorsque vous commencez à chanter, à sortir vers le public, avez-vous comme ambition de toucher une si large audience?
Ishay Ribo: A priori, ce n’est pas ce que je pensais faire. A vrai dire, je n’avais pas de modèle puisque c’est un phénomène assez récent que celui des chanteurs religieux qui atteignent même un public laïc. Je crois que cela s’est fait progressivement. Au début, mon public était essentiellement religieux et mes textes ayant un sens spirituel, je ne m’attendais pas à ce qu’ils intéressent une audience plus large. Puis j’ai compris que lorsque l’on avance avec ses convictions, cela ne porte pas préjudice, au contraire. En étant moi-même, j’ai séduit des publics très larges. Et je dirais même plus, c’est cette spécificité qui plait.
Vous êtes aussi un chanteur à textes. Est-ce une des raisons de cette popularité?
I.R.: En effet, je prête une attention particulière au contenu de mes chansons. Je le constate tous les jours: les chansons personnelles, franches touchent beaucoup plus. Le public est demandeur de textes au sens profond. C’est aussi l’une des raisons qui attire une audience variée. Les gens ne recherchent pas que des mélodies, ils veulent du sens. Les mots mis en valeur par la musique touchent et rapprochent les cœurs.
On vous présente, néanmoins, souvent comme un chanteur ”religieux”. Cela vous dérange-t-il?
I.R.: C’est ce que je suis, pourquoi cela me dérangerait-il? Souvent, les gens ressentent la nécessité de définir, de mettre des étiquettes. Cela est surtout vrai avant d’être connu. Aujourd’hui, on me présente de plus en plus comme Ishay Ribo, sans nécessairement ajouter ”religieux”. De toute façon, cela ne me contrarie pas.
Le fait de vous ouvrir à un public laïc ne vous éloigne-t-il pas du public religieux?
I.R.: Non, parce que je ne renonce pas à ce que je suis pour plaire et parce que je n’oublie pas d’où je viens. Je peux faire un concert devant des étudiants laïcs et devant des élèves de Yeshiva. Je ne me laisse pas aveugler par la notoriété ou par le besoin de séduire. Le public religieux est important pour moi et je lui donne des gages.