Après le rejet de sa motion sur le regroupement familial, la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a accusé l’opposition de droite de “mensonges” quant aux accusations de “cadeaux inconsidérés” faits aux partis Meretz et Ra’am afin de s’assurer leur soutien. La ministre a assuré que son texte n’avait aucunement été modifié, “pas même une virgule” selon ses propres termes, et que c’est la version originale qui avait été soumise au vote des députés.
Mais les tiraillements au sein de la coalition ont poussé le ministre Issawi Fredj (Meretz) a apporter un cinglant démenti aux propos de sa collègue. Il a dévoilé les dessous des négociations de dernière minute qui se sont déroulées entre Naftali Benett, Ayelet Shaked et les deux partis récalcitrants. Il s’est agi ni plus ni moins d’accorder la citoyenneté israélienne à plus de 3.000 familles arabes dont l’un des conjoints est originaire de Judée-Samarie. D’une sincérité déconcertante, Issawi Fredj a indiqué qu’il avait été décidé de ne pas rendre cet accord public avant le vote “pour ne pas aider la droite” et il a rajouté : “Nous avons raté une occasion unique de rendre justice à des milliers de familles de notre peuple”.
Le député Betzalel Smotritch (Hatziyonout Hadatit) a immédiatement réagi : “Issawi Fredj sait ce qu’il dit et dévoile les mensonges d’Ayalet Shaked. C’est ainsi que cela se passe lorsque le mensonge devient une méthode”.
Photo Gili Yaari / Flash 90