Vers un nouvel épisode dans les relations conflictuelles entre la Turquie d’un côté, Israël, la Gréce, Chypre et l’Egypte de l’autre?
Il y a une semaine, Ankara se livrait à un acte qui ne peut être qualifié autrement que de piraterie internationale en signant un accord militaire et maritime avec l’un des deux gouvernements libyen – celui dirigé par Fayez el-Sarraj – par lequel les deux pays se partagent entre autres toute la zone de Méditerranée qui les sépare! Cet accord turco-libyen a de fait tracé une ligne frontalière maritime turque au milieu de la Méditerranée reliant l’Afrique du Nord à la Turquie! Il permettra à Ankara de se livrer à tous les forages sous-marins mais aussi à empêcher la présence de bâtiments d’autres pays dans cette immense zone maritime.
Dans cet accord, la Turquie ignore sciemment et totalement les droits de la Grèce, de l’île de Chypre et de l’Egypte elle aussi grand producteur de gaz naturel. Parmi les conséquences cruciales de cet accord, la mise en danger du futur gazoduc sous-marin EastMed qui doit relier Israël à l’Europe et permettra d’acheminer du gaz naturel israélien, chypriote et égyptien vers le Vieux continent.
Le président mégalomane turc Recep Erdogan a déjà averti que son pays s’opposera aux travaux du gazoduc qui s’effectueraient dans les zones maritimes internationales qu’il s’est appropriées et qu’il considère désormais comme propriété turque! Même en cas de plainte déposée à l’ONU contre cet acte arbitraire, les procédures judiciaires très sinueuses prendraient des années.
Suite à cet événement géostratégique majeur en Méditerranée orientale, les pays menacés entendent réagir fermement. Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a appelé mardi son homologue grec Kyriákos Mitsotákis et le président chypriote Nicos Anastasiades pour accélérer le processus de mise en oeuvre du projet EastMed. Les trois dirigeants se rencontreront le 2 janvier pour signer définitivement l’accord sur le projet EastMed. Leur dernier sommet (sur sept!) date du mois de mars dernier à Jérusalem avec la participation du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo.
La diplomatie grecque est elle-aussi très active tous azimuts pour barrer la route à cette nouvelle hégémonie néo-ottomane et tient à renforcer sa coopération avec les pays de la Méditerranée orientale dont Israël et l’Egypte. Les mois qui viennent seront déterminants pour les relations greco-turques déjà traditionnellement tendues pour d’anciennes raisons historiques. Le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis sera prochainement à Washington pour obtenir le soutien américain face à la Turquie. Les Etats-Unis ont dénoncé l’accord turco-libyen mais aucune sanction n’a encore été décidée contre Ankara.
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Peut-etre cette gesticulation, ridicule plus que dangereuse, d’Erdogan, aidera-t-elle la Grece, Chypre, l’Italie, voire l’Egypte (au-dela d’al Sissi, qui a compris depuis longtemps) qui est leur veritable ami en Mediterranee orientale ?
L’Europe et le Proche ORIENT , Israel , doivent faire le même accord , un couloir entre ISRAEL et l’ ITALIE , d’une largeur équivalente pour construire leur oléoduc !!!!
pourquoi des sanctions , il faut agir de suite , il suffit de faire comme Herr DOG , les tracés vont se croiser…… , le Sultan s’imagine avoir inventé la poudre et que le Monde va se plier devant lui ….
se sont plus tot les sionistes qui croient que le monde leurs appartiens ….
Cet accord n’est nullement un ACTE de piraterie: c’est une velleite de piraterie, qui sera ignoree, et couvrira le dictateur turc de ridicule. Cela deviendrait un acte de piraterie si la Turquie, prenant pretexte de cette convention, en venait a tenter d’arreter, ou d’inspecter, un bateau dans la zone. J’ai lu que cela s’est produit il y a une quinzaine de jours, contre un bateau israelien, qui a rebrousse chemin: mais Israel n’etait pas pret a ce genre de harcelement, et cela, je l’espere, ne se reproduira plus.