L’ambassadeur d’Israël à l’Onu Guilad Erdan (Likoud) a tenu à dénoncer lundi soir les prises de position partiales de la rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, E. Tendayi Achiume. Il réagissait à un rapport présenté par Mme Achiume lors d’une réunion des Nations unies, dans lequel elle recommandait de ‘suspendre ou d’annuler l’adoption de la définition de l’antisémitisme qui avait été faite par l’Alliance pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)’.
L’IHRA est une organisation intergouvernementale chargée des questions liées à la shoah. Elle travaille avec des gouvernements, des experts et des organisations de la société civile pour tenter de susciter une compréhension commune de l’impact de l’antisémitisme sur les sociétés.
Erdan a déclaré, lors de son intervention, qu’en entreprenant une telle démarche, Mme Achiume ‘aidait les antisémites’ en s’appuyant sur des ‘recommandations infondées’ sur Israël. Il a en outre critiqué l’attitude des Nations unies qui, a-t-il estimé, ‘transformait la problématique de l’antisémitisme en question politique’. Il a encore souligné : « Définir l’antisémitisme est la première étape pour le combattre ».
L’intervention de Guilad Erdan suit une déclaration faite la veille par l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield qui a dénoncé, pour sa part, ‘un nombre disproportionné de résolutions avec une focalisation injuste sur Israël’. Mme Thomas-Greenfeld avait souligné que ‘ces résolutions et ces activités unilatérales ne faisaient que détourner l’attention du problème et ne permettaient en rien d’améliorer la situation sur le terrain’.