Le président de Yesh Atid s’en est pris aum ministre de l’Education Naftali Benett et au parti Habayit Hayehoudi, leur reprochant d’avoir capitulé sur la question de l’enseignement des matières générales dans les réseaux éducatifs orthodoxes. “Israël va en arrière car il n’y a pas de subsistance économique pour des familles sans l’anglais et les mathématiques, et c’est l’Etat qui devra assumer la charge de ces familles”, a déclaré Yaïr Lapid.
Le président de Yesh Atid a présenté la décision d’exempter le réseau orthodoxe de l’enseignement des matières générales comme “un très mauvais service rendu à cette population”. Il a accusé Habayit Hayehoudi mais aussi le Premier ministre Binyamin Netanyahou d’avoir “sacrifié leur idéologie à la politique afin de ne pas se mettre à dos les partis orthodoxes”. “Décidez une fois pour toute de quel côté vous êtes!” a-t-il lancé en conclusion au parti sioniste-religieux.
Cette colère de Yaïr Lapid fait suite à la décision du ministère de l’Education et de son vice-ministre Meïr Porush (Yahadout Hatorah) d’annuler par voie législative une disposition introduite par le précédent gouvernement à la demande de Yesh Atid: conditionner l’octroi de budgets aux écoles orthodoxes à l’introduction de l’enseignement d’un certain nombre d’heures de matières générales.
Une motion de censure est déposée lundi à la Knesset par Eleazar Stern (Yesh Atid) sur cette question.
Le ministre de l’Education Naftali Benett a déjà à plusieurs reprises exprimé son opinion sur ces questions très sensibles. Il estime que dans le domaine des relations délicates entre le monde orthodoxe et l’Etat, il est préférable d’accompagner et encourager l’évolution qui s’opère lentement dans le monde orthodoxe plutôt que d’agir par voie de sanctions ou de menaces financières. Il affirme travailler main dans la main dans une parfaite entente avec son vice-ministre Meïr Porush sur ces questions.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90