Le ministre de la Défense s’est exprimé à propos de l’affaire du soldat El-Or Azaria, qui est depuis plusieurs mois au centre d’une polémique où se mêlent Tsahal, la justice militaire, la politique et les médias, pour avoir achevé un terroriste venu tuer des soldats de Tsahal. Avigdor Lieberman a tenu des propos que l’on aurait bien aimé entendre de la part de son prédecesseur, qui en s’acharnant dès le premier jour contre ce jeune soldat avait entraîné des réactions et des contre-réactions qui ont fait de cet incident une véritable affaire d’Etat et choqué la majorité de la population du pays.
Avigdor Lieberman a déclaré: « Même si ce soldat a commis une erreur, il faut le soutenir et ne pas lui tomber dessus comme cela s’est passé. Er sûrement pas avec tout le poids d’un ministre de la Défense ».
Voilà qui est dit.
L’ancien ministre Moshé Yaalon – peu importe ses nombreuses qualités par ailleurs – avait fait de cette affaire l’expression d’un combat entre les partisans d’une éthique de Tsahal à toute épreuve, dont il serait le représentant, et ceux d’une « justice sauvage » qui serait le fait d’une frange grandissante de la population glissant vers l’extrémisme. Avec au milieu le jeune soldat et sa famille, désemparée autant que révoltée par tant d’acharnement contre un jeune militaire israélien mis face à des situations extrêmes.
Cette polémique inutile créée par le ministre Yaalon à des fins politiciennes avait bien entendu traversé la Méditerranée et l’Atlantique.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90