Le dimanche 16 février dernier, Benjamin Netanyahou a rencontré des olim de France à l’occasion d’une grande conférence qui a eu lieu à Jérusalem au Biniyanei Haouma. Plus de 450 nouveaux et anciens olim ont participé à cet évènement unique dans l’histoire de l’immigration française, à l’initiative du premier Ministre qui s’est d’ailleurs exprimé en Français pour l’occasion :
« Mes chers amis, mes chers frères, mes chères sœurs. Vous êtes attachés à la terre d’Israël, au peuple d’Israël et à la Torah d’Israël … je vous aime », a-t-il répété à plusieurs reprises.
Pour Helen Mazouz, directrice de campagne pour le secteur français au Likoud, qui suit le Premier ministre dans des dizaines de meeting, c’est vraiment la preuve sincère d’un attachement particulier de Benjamin Netanyahou envers la communauté francophone en Israël. Cette dernière qui compte environ un quart de million de personnes est considérée comme très nationaliste et s’identifie traditionnellement dans sa majorité au Likoud qui en est pleinement conscient et apprécie cette communauté. D’ailleurs, depuis plusieurs années, l’accent a été mis sur la promotion de solutions pour répondre aux difficultés d’intégration des immigrants français. »
Il faut savoir qu’un mandat électif correspond à 30 000 – 35 000 électeurs selon le taux de participation. Jusqu’à ce jour, seuls les groupes comptant entre 200 000 et 300 000 votants, soit l’équivalent de 7 à 10 mandats, pouvaient avoir une chance d’influer sur le jeu des alliances composant la coalition majoritaire. Mais la situation politique complexe dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, permet un phénomène unique en son genre, où pour la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël, même un seul mandat électif (35 000 voix donc) peut changer la donne de l’élection globale. Et cela, à cause de la situation hallucinante que nous vivons où le morcellement des blocs politiques en présence, sclérose systématiquement le résultat global pour la troisième fois.
Vous comprenez donc l’importance de se rendre aux urnes le 2 mars prochain.
En effet, malgré le large soutien des olim pour le Likoud, soit environ 70% d’entre eux lors des dernières élections, il faut noter malgré tout, que le taux de participation des olim était largement inférieur à la moyenne nationale. En fait, beaucoup ne se sont tout simplement pas rendus aux urnes. Or, le fait de voter pour le Likoud est désormais une nécessité absolue car chaque voix va compter.
Le pouvoir de vote de la communauté francophone est essentiel et elle a tout à gagner à mettre cet atout en avant. D’autant plus que l’on peut considérer que cette fois ci, d’une certaine manière, le vote des francophones comptera « triple » : en tant que citoyen, en tant que supporter de la droite et en tant que francophone.
Le Premier ministre a donc appelé le public français à lui apporter un soutien sans faille, en insistant particulièrement pour que tous les amis ou membres de leurs familles n’ayant pas voté la dernière fois, se déplacent pour voter MAHAL (Likoud) cette fois-ci.
Le député Miki Zohar, responsable des communautés au Likoud a tenu à préciser également que le public immigré français est un public très important pour nous amener la victoire du Likoud aux prochaines élections. « Nous avons besoin de pourcentages de vote très élevés dans le secteur français car la grande majorité d’entre eux votent pour le Likoud et à droite.
Les électeurs du Likoud doivent faire du porte à porte pour amener au moins un ami ou un membre de sa famille qui n’a pas voté la dernière fois à voter cette fois-ci ».
L’enjeu est trop important pour négliger ne serait-ce qu’une seule voix ! La victoire se fera à l’arrachée ! Le calcul du chef du gouvernement, décidément très en verve au niveau mathématique ce soir-là, était de dire qu’un million d’électeurs du Likoud doivent amener les 300 000 qui ne sont pas venus voter la dernière fois.
Seul le vote Mahal (Likoud) se traduira par un gouvernement de droite. Benny Gantz, même en comptant très large, n’a strictement aucune chance de former un gouvernement sans le soutien et la participation effective des partis arabes. Nul doute que ceux qui appellent à la destruction de notre pays sauront négocier leur soutien à cette coalition instable et dangereuse pour la sécurité basique de tous les citoyens d’Israël.
Haïm Messika
Membre du bureau francophone du Likoud