L’ancien Premier ministre et ministre de la Défense Ehoud Barak s’en est pris à celui qui fut son chef d’état-major, Gaby Ashkenazy, toujours à propos de l’Affaire Harpaz (2010), lors de laquelle Ashkenazy, aujourd’hui n°4 de Bleu-Blanc, avait été soupçonné de faux en écriture et de mensonges.
Après de nouvelles révélations sur cette affaire qui avait défrayé la chronique durant plusieurs années, Ehoud Barak a écrit sur son compte twitter: « La personne haut placée qui avait détruit des enregistrements dans les bureaux du ministre de la Défense était un proche de Gaby Ashkenazy et elle l’a faite à sa connaissance et sous ses instructions(…)Toute ce qui a été révélé jusqu’à présent n’est que la partie émergée de l’iceberg des mensonges, et pour limiter le plus possible les dégâts je renonce à en divulguer d’autres(…)Gaby Ashkenazy a menti de manière permanente aux enquêteurs de la police, aux membres de l’état-major et au public et il ment encore aujourd’hui. L’ordre d’interdiction de publier ces nouvelles révélations concernait quinze discussions qui touchent au coeur de cette affaire et décrivent Gaby Ashkenazy comme un délinquant ».
L’ancien Premier ministre ne pouvait pas finir sans parler de l’actuel: « Je ne permettrai pas aux mensonges de détruire les chances d’alternance du pouvoir, ni aux mensonges de Binyamin Netanyahou, ni à ceux de Gaby Ashkenazy ».
Les récentes révélations sur l’affaire Harpaz dont parle Ehoud Barak avaient été annoncées par le journaliste Boaz Golan, de la chaîne Aroutz 20, et mises sous le sceau du secret obligatoire. Le secret a été levé pour une partie, et certains enregistrements révélés par la chaîne Hadashot 13 ne sont pas vraiment en faveur de Gaby Ashkenazy ni d’ailleurs de l’actuel conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit, à l’époque Procureur général de Tsahal. Il avait d’ailleurs fait l’objet d’une enquête pour fraude et abus de confiance mais le conseiller juridique de l’époque Meïr Weinstein avait clôt le dossier.
Gaby Ashkenazy a réagi à ces nouvelles révélations en rappelant qu’il y a eu enquête de tous les organes compétents et qu’il n’y a pas eu d’inculpation (par manque de preuves suffisantes. « Pour moi, cette affaire est derrière moi » a dit le député Bleu-Blanc.
Photo Ariel Hermoni – Ministère de la Défense