Le Premier ministre Yaïr Lapid s’est exprimé ce soir devant l’Assemblée générale de l’ONU. Comme prévu, il a pris position en faveur de la solution à deux Etats.
« Un accord avec les Palestiniens, basé sur deux États pour deux peuples, est la solution pour la sécurité d’Israël, pour l’économie d’Israël et pour l’avenir de nos enfants. La paix n’est pas un compromis. C’est la décision la plus courageuse que nous puissions prendre. Malgré tous les obstacles, encore aujourd’hui, une grande majorité d’Israéliens soutient la vision de cette solution à deux États. Je suis l’un d’eux. Nous n’avons qu’une seule condition : qu’un futur État palestinien soit pacifique. Qu’il ne devienne pas une autre base terroriste à partir de laquelle le bien-être et l’existence même d’Israël seront menacées. Que nous ayons la capacité de protéger la sécurité de tous les citoyens d’Israël, à tout moment. Mon père était enfant dans le Ghetto, mon grand-père a été assassiné dans un camp de concentration. Nous voulons vivre en paix mais seulement si cela nous garantit la sécurité et pas si cela entraine une menace encore plus importante ».
Le Premier ministre s’est adressé aux habitants de la Bande de Gaza depuis la tribune des Nations Unies:
« Je dis d’ici au peuple de Gaza, nous sommes prêts à vous aider à construire une vie meilleure, à construire une économie. Nous avons présenté un plan global pour aider à reconstruire Gaza. Nous n’avons qu’une seule condition : Arrêtez de tirer des roquettes et des missiles sur nos enfants. «
Puis le Premier ministre a évoqué l’Iran et a clairement affirmé la nécessité d’une option militaire face à la menace nucléaire:
« Le régime iranien déteste les Juifs, déteste les femmes, déteste les homosexuels, déteste l’Occident. Ils détestent et tuent les Musulmans qui pensent différemment, comme Salman Rushdie et Mahsa Amini. Le seul moyen d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire est de mettre sur la table une menace militaire crédible. Et ensuite – et alors seulement – de négocier avec eux un accord plus long et plus solide. Il doit être clair pour l’Iran que s’il poursuit son programme nucléaire, le monde ne répondra pas par des mots, mais par la force militaire ».
Le Premier ministre a également tendu la main aux pays arabes qui n’ont pas encore rejoint les accords d’Avraham:
»Le Moyen-Orient est notre maison. Nous sommes ici pour rester. Pour toujours. Nous appelons tous les pays musulmans – de l’Arabie saoudite à l’Indonésie – à le reconnaître et à venir nous parler. Notre main est tendue pour la paix ».
Yaïr Lapid a fait l’éloge du miracle israélien:
»75 ans après la décision des Nations Unies en faveur de la création de l’Etat d’Israël, Israël est une démocratie libérale solide, une start-up nation avec 13 lauréats du Prix Nobel. Si c’est arrivé c’est parce que nous nous avons décidé que nous ne serons pas des victimes. Nous avons décidé de ne pas nous enfoncer dans la douleur du passé mais de nous concentrer sur l’espoir du futur. Nous avons investi notre énergie dans la construction d’une nation, d’une société heureuse, optimiste et créative. Les gens du Moyen-Orient et du monde entier doivent regarde autour d’eux et se demander qui est dans une meilleure situation, celui qui a choisi la voie de la paix ou celui qui a choisi celle de la guerre? ».
Yaïr Lapid a fini son discours en citant la Bible:
»Dans le livre de Bamidbar, il y a un passage que chaque Juif connait: »Que D ieu lève son visage vers toi et te donne la paix ». L’Etat d’Israël est le seul pays au monde qui a été fondé par un livre. Le livre des livres: la Bible. Ce livre et les principes de la démocratie libérale nous oblige à tendre la main vers la paix. Notre histoire nous oblige à la faire de manière prudente et contrôlée. C’est ainsi que la paix a été faite dans le passé et c’est ainsi qu’elle sera faite dans le futur ».