A une très large majorité de dix juges contre un, la Cour suprême a rejeté les requêtes déposées contre la loi fondamentale sur la Nation qui proclame notamment que l’Etat d’Israël est la patrie du seul peuple juif mais que tous ses citoyens jouissent d’une totale égalité des droits civils et sociaux. Les juges ont certes refusé d’invalider la loi (en auraient-ils eu le droit ?) mais ils ont voulu en réduire la portée, voire même la vider de son contenu en décrétant qu’elle “doit être interprétée de manière à ce qu’elle soit en adéquation avec d’autres lois fondamentales et avec les principes et les valeurs du droit positif israélien”.
Ce qui veut dire que les juges pourront interpréter la loi en fonction de leurs orientations idéologique et de l’esprit insufflé par l’ancien président de la Cour suprême, le Prof. Aharon Barak, chantre de l’activisme judiciaire qui est tant critiqué.
Le mouvement “Crime Minister” débouté
La Cour suprême a débouté le mouvement gauchiste “Crime Minister” qui exigeait que le nouveau président de l’Etat Itshak Herzog renonce à nommer Naor Yihiyeh comme son porte-parole pour le simple fait qu’il a été un jour porte-parole de l’ancien Premier ministre Binyamin Netanyahou. Toujours aussi agressif que lorsque Binyamin Netanyahou était au pouvoir, “Crime minister” a organisé des manifestations devant le domicile d’Itshak Herzog à Tsahala, accompagnées de menaces et d’insultes. L’un des meneurs, muni d’un mégaphone,était allé jusqu’à menacer Michal Herzog, ‘épouse du nouveau président : “Nous allons faire à votre épouse ce que nous avons fait à Sarah Netanyahou” !!
Photo Yossi Zamir / Flash 90