Un nouveau centre d’archives et un centre de visiteurs vont être ouverts à Sdé Boker autour de documents récemmment découverts qui ont appartenu au premier Premier ministre de l’Etat d’Israël, David Ben Gourion.
Des journaux personnels du Premier ministre ont été dévoilés et on y apprend davantage sur la personnalité de Ben Gourion.
Le site Ynet publie par exemple un extrait dans lequel il avoue son manque de confiance et sa crainte de ne pas servir le pays comme il faut. Répondant à la question de savoir quels rôles il remplit au quotidien, Ben Gourion écrit : ”Je dois remplir la fonction de Premier ministre et de ministre de la Défense. Je ne suis pas sûr des les remplir comme il faut”. Puis on lui demande si ces différents rôles entrainent une surcharge et là il écrit: ”Pas une surcharge, une crainte”.
Les responsables des recherches historiques sur Ben Gourion n’ont pas caché leur émotion à la découverte de ces témoignages émanant directement du Premier ministre. ”On voit vraiment la crainte profonde qui animait l’homme en 1953. Ces archives sont un rêve qui se réalise, nous ne cessons de découvrir des élements et nous apprenons que Ben Gourion manquait de confiance, alors qu’il était considéré comme le Monsieur Sécurité”.
On trouve aussi dans les pages de ces journaux, le récit de discussions avec des ministres de son gouvernement et les tensions qui ont pu exister en coulisses. Le directeur des archives Ben Gourion, Adi Portuguez, conclut sur ces épisodes dévoilés: ”C’est du Ben Gourion classique. Moins parler et agir davantage”. Dans ces documents personnels, Ben Gourion consignait aussi le déroulement de ces journées du matin au soir, y compris ses activités personnelles comme lorsqu’il se rendait à une représentation au théâtre ou à la synagogue.
Ces archives personnelles étaient éparpillées dans différents lieux et les chercheurs de l’Institut pour l’héritage de Ben Gourion ont travaillé pendant plusieurs années pour les regrouper, les trier et les transférer maintenant à Sdé Boker où un bâtiment a été spécialement aménagé pour les accueillir. C’était d’ailleurs la volonté de Ben Gourion lui-même que ces documents soient conservés là où il a vécu.
S’il fallait ne retenir qu’une phrase, ce serait celle-ci « C’est du Ben Gourion classique. Moins parler et agir davantage ». Par respect pour ce grand homme et pour ne pas indisposer l’internaute Patrick, je m’en tiens là !