« Vivre et laissez vivre les chiens », c’est bien. Les tenir en laisse, c’est mieux. Je n’ai évidemment aucun reproche à faire à la race des canidés, ils sont les meilleurs amis de l’homme (jusqu’au portefeuille et aux sorties forcées en hiver à 23h), mais juste une remarque amicale à leur propriétaire : de grâce, tenez-les en laisse et je ne m’adresse nullement aux mineurs qui ont quelque mal à calmer un Amstaff! Quant à moi, je n’ai aucune envie de grimper à un arbre en voyant de près ou de loin un Rottweiler ou un Doberman. « Le chien a son sourire dans sa queue » écrivait Victor Hugo mais ce genre d’animal sans queue ne sourit donc jamais et « A bon entendeur, salut ». D’un côté le maître, qui ne me connait pas, m’affirme avec un aplomb déconcertant en me croisant « qu’il (son chien) ne me fera rien si je ne bouge pas » ou « qu’il ne mord jamais personne ». De l’autre, je vois ce même maître tirer de toutes ses forces sur la laisse de son molosse lorsqu’il se met à renifler mon cartable ?! (Comme si je le remplissais d’os à ronger !)
Le Talmud (Baba Kama 83a) raconte l’histoire d’une femme enceinte, ayant voulu innocemment cuire son pain dans le four de son voisin, après lui avoir demandé la permission de le faire. Mais le propriétaire du four négligea de la prévenir qu’un méchant cerbère était de garde. En pénétrant dans la cour, nullement signalée d’un ‘cave canem’, la malheureuse sursauta en entendant les aboiements du chien et en fut saisie d’une frayeur mortelle. Le propriétaire accourut et la consola en lui disant: « N’ayez crainte, il ne mord pas, je lui ai extrait ses canines ». Ce à quoi elle lui répondit: « Jette tes paroles réconfortantes dans les ronces! Je sens que je suis en train de faire une fausse couche … ».
Du point de vue de la législation talmudique, il est interdit d’élever un chien dangereux sauf dans les zones frontalières où ils font office de chien de garde et de défense. Par contre, la législation moderne israélienne, qui s’est alignée sur le droit international, est beaucoup plus stricte: permis de détention du chien (y compris les chihuahuas), puce sous-cutanée, vaccination, muselière, laisse. Tout cela afin d’éviter les accidents commis par des chiens qui n’ont pas leur place dans la société, et dont les victimes sont souvent des enfants ou des personnes âgées, ce qui renforce toujours l’émotion populaire à chacun de ces faits divers.
En d’autres termes, et contrairement à l’apparence du mot, une laisse n’est pas faite pour « laisser » votre chien et si vous êtes tellement attaché à lui, alors attachez-le !
Chabbath Chalom,
Yaakov Levi
Rav Kehilath Atrid, Arnona Hatse’ira
Tout n’est pas à jeter dans cet article, mais nom de Dieu que de bêtises. Et l’histoire de la fausse couche se pose là.
Il y a les gens qui aiment les chiens, et d’autres non… C’est pitoyable…Avouez – le cher Rav !…Je vais mettre une muselière à mon Chiwawa …mais en 2050… PROMIS…L’état de notre cœur, n’est il pas plus IMPUR que ne l’est, à votre avis, un chien ???
Encore un rave enragé de plus à tenir en laisse pour protéger les libertés et la démocratie.