Quelle entrée en matière pour notre nouveau James Bond national ! Le nouveau patron du Mossad, Yossi Cohen, à peine installé à son nouveau poste, vient de signer sa première action d’éclat en plein cœur de la Syrie : la liquidation d’un barbare sanguinaire, Samir Kountar et de ses compagnons de route. À tout moment, en tout lieu, Israël va rechercher et punir ses ennemis. À qui le tour à présent ?
L’efficacité de notre armée et de nos services de renseignements ne peut nous faire oublier les centaines d’attentats terroristes qui meurtrissent notre peuple. Malgré la douleur et la colère, c’est dans la plus grande dignité que les familles des victimes des attentats réagissent. On se souviendra longtemps, entre autres, de la famille Litman qui, une semaine après la mort du père Yaakov et du fils Netanel, fêtait le mariage de Sarah Tehiya et d’Ariel. Cette fête de l’année réunissait ce soir-là plus de 10.000 invités venus de tout le pays. Un seul message transmis aux ennemis : ils ne pourront jamais atteindre notre âme et notre essence juive. De la peine, mais aucun désespoir ! Le peuple se lève et se mobilise pour venir réconforter les familles éprouvées mais, comme par miracle, il se produit l’effet inverse : ce sont elles qui nous renforcent… À peine arrivé auprès de la famille Sitbon, voici que le papa du petit Yotam me parle déjà de son fils comme d’un héros, face à la douleur, face à la suite de sa vie. Un seul mot dans la bouche des parents : toda Hashem, toda Am Israël, toda pour vos Tfilot. Et voilà que celui qui vient faire un bikour h’olim ressort avec une force nouvelle, l’étincelle juive qui nous anime et nous relie.
On dit que Yaakov, dans la dernière paracha de Bereshit, a vécu ses meilleures années en Galout, en Égypte. On a le droit d’être surpris, presque déçu… En effet, vivre en Israël nous engage corps et âme, à chaque instant de notre quotidien. Notre intérêt individuel va en diminuant pour laisser place à la responsabilité collective journalière. Alors oui, c’est plus lourd à porter, mais le simple fait de partager notre vie de peuple juif sur sa terre nous permet de respirer, en direct, le bonheur d’une véritable élévation spirituelle. Ce dernier message s’adresse tout particulièrement aux 900 futurs bacheliers venus de France dans le cadre du Bac Bleu Blanc. En les entendant chanter et danser, ici à Jérusalem, je comprenais déjà que leur cœur était ici, et que leur corps lui, n’attendait qu’une chose : nous rejoindre en Israël, pour y vivre leurs plus belles années et réaliser leur vrai destin.
Avraham Azoulay