Le parlement albanais a décidé jeudi d’adopter la déclaration IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah) qui redéfinit les contours de l’antisémitisme et exige de le combattre sous toutes ses formes. Il s’agit d’une décision importante car l’Albanie est le seul pays européen à majorité musulmane et que la définition de l’antisémitisme contenue dans la déclaration IHRA inclut également l’antisionisme. Cette décision albanaise a été prise quelques jours avant l’ouverture du Forum des Balkans contre l’antisémitisme destiné à créer un front uni des pays balkaniques contre l’antisémitisme.
L’IHRA est une organisation regroupant 34 pays et experts internationaux qui a adopté en mai 2016 une charte internationale de lutte contre l’antisémitisme en précisant de manière non exhaustive ce qui est considéré comme attitude antisémite et en élargissant la définition traditionnelle à l’aune des nouvelles formes de ce fléau :
- l’appel au meurtre ou à l’agression de Juifs, la participation à ces agissements ou leur justification au nom d’une idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion;
- la production d’affirmations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes ou stéréotypées sur les Juifs ou le pouvoir des Juifs en tant que collectif comme notamment, mais pas uniquement, le mythe d’un complot juif ou d’un contrôle des médias, de l’économie, des pouvoirs publics ou d’autres institutions par les Juifs;
- le reproche fait au peuple juif dans son ensemble d’être responsable d’actes, réels ou imaginaires, commis par un seul individu ou groupe juif, ou même d’actes commis par des personnes non juives;
- la négation des faits, de l’ampleur, des procédés (comme les chambres à gaz) ou du caractère intentionnel du génocide du peuple juif perpétré par l’Allemagne nationale-socialiste et ses soutiens et complices pendant la Seconde Guerre mondiale (l’Holocauste);
- le reproche fait au peuple juif ou à l’État d’Israël d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste;
- le reproche fait aux citoyens juifs de servir davantage Israël ou les priorités supposés des Juifs à l’échelle mondiale que les intérêts de leur propre pays;
- le refus du droit à l’autodétermination des Juifs, en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste;
- le traitement inégalitaire de l’État d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique;
- l’utilisation de symboles et d’images associés à l’antisémitisme traditionnel (comme l’affirmation selon laquelle les Juifs auraient tué Jésus ou pratiqueraient des sacrifices humains) pour caractériser Israël et les Israéliens;
- l’établissement de comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des Nazis;
- l’idée selon laquelle les Juifs seraient collectivement responsables des actions de l’État d’Israël.
Photo Pixabay
Pendant longtemps, le Peuple Juif a été haï…
Mais aujourd’hui, nous pouvons heureusement clamer avec plaisir : AM ISRAËL ‘HAŸ (עם ישראל חי