Faire fondre du chocolat au bain-marie, un jeu d’enfant! Ce procédé figure bien sûr dans tous les livres de cuisine. Mais au fait, de quelle Marie s’agit-il ?
Tout commence, non avec la cuisine, mais avec l’alchimie. Rappelons que l’alchimie est une discipline, ancêtre de la chimie, qui prétendait à la transmutation des métaux, et en particulier à la découverte de la pierre philosophale censée permettre la transmutation du plomb en or. L’alchimie était aussi à la recherche de la panacée (remède censé posséder la propriété de guérir à lui seul toutes les maladies) et de la composition d’un élixir prolongeant la vie.
Bien qu’il n’existe aucune trace historique précise de l’époque et du lieu où elle vécut, les premiers alchimistes mentionnent toujours Marie la Juive avec le plus grand respect, comme une autorité en la matière. C’est bien d’elle qu’il s’agit lorsque l’on parle du bain-marie.
Les historiens estiment qu’elle vécut vers 300 avant notre ère dans l’Egypte hellénistique. Le premier à la citer fut un certain Zosimos ayant vécu à Panopolis (Haute-Egypte), auteur de l’un des plus anciens livres d’alchimie connus à ce jour. Il y décrit ses expériences et les instruments qu’elle inventa, utilisés encore de longs siècles après elle.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le bain-marie n’a pas été utilisé par sa créatrice dans sa cuisine mais selon toute vraisemblance, à des fins (al)chimiques : c’était une nouvelle technique de chauffage qui présentait l’avantage d’éviter un apport de chaleur trop brutal et permettait ainsi d’éviter tout risque de calcination. Toujours d’après Zosimos, le nom de Marie la Juive est également assimilé à deux autres inventions: le tribikos, alambic en cuivre, encore utilisé aujourd’hui dans les laboratoires de chimie et qui a la particularité d’avoir trois vases récepteurs et le kérotakis, autre alambic qui permettait aux alchimistes d’altérer, par exemple, du plomb en le vaporisant avec du soufre. On dit également d’elle qu’elle mit au point le « Caput Mortuum », (tête morte en latin qui signifie résidu dont on ne peut rien extraire), un pigment ocre artificiel de couleur brun violacé, obtenu par calcination du sulfate de fer, et utilisé plus tard pour le polissage des lentilles et des miroirs.
Outre ses découvertes et instruments, elle énonça plusieurs principes alchimiques, par exemple l’union des contraires : « Joignez le mâle et la femelle et vous trouverez ce qui est recherché », métaphore décrivant en chimie un processus d’individualité et de complémentarité, et repris au 20e siècle par le psychanalyste Carl Jung. Un autre axiome attribué à Marie la Juive: « Un est tout, et c’est à travers ce un qu’est né le tout ».
Un dernier mot, non de la contribution d’Israël à l’humanité, mais sur la folie des hommes. Ayant demandé un sursis pour pouvoir achever une expérience, Antoine Lavoisier, très lointain disciple de Marie la Juive, père de la chimie moderne, se serait entendu répondre par le président du tribunal révolutionnaire, Jean-Baptiste Coffinhal: « La République n’a pas besoin de savants, ni de chimistes. Le cours de la justice ne peut être suspendu » et Lavoisier fut décapité en tant que traitre à la nation, pour avoir été fermier général et percepteur sous Louis XVI.
Chabbath Chalom
Yaakov Levi
Rav Kehilath Atrid, Arnona Hatse’ira.
LA CREATION DU MONDE A ETE SUR LE PRINCIPE DES CONTRAIRES (QU’IL FAUT UNIR)
LIRE LA TORA ET LE TALMUDE CE SONT DES SOURCES ETERNELLES ET VRAIES