Naftali Benett continue à “jouer sur les deux tableaux”. Après avoir vertement critiqué le Premier ministre mercredi soir et envisagé une coalition de gauche sous le titre de “gouvernement d’union nationale”, le président de Yamina s’est attaqué jeudi à Yaïr Lapid en lui lançant un ultimatum : soit Lapid signe rapidement pour une coalition de “changement” avec Naftali Benett comme Premier ministre dans une première période soit Bennet soutiendra la loi d’élection directe du Premier ministre souhaitée par Binyamin Netanyahou. Le président de Yamina a apparemment renoncé à son exigence de disposer d’une voix supplémentaire et décisive dans les forums importants mais il maintient celle de cinq ministres de chaque parti au sein du cabinet politico-sécuritaire et un parité ministérielle au gouvernement.
Yaïr Lapid souhaiterait lui-aussi signer rapidement mais il n’est pas prêt lui non plus à céder sur certains points et refuse par exemple que Naftali Benett soit désigné par le président Rivlin pour tenter de former un gouvernement au cas où Binyamin Netanyahou échouait. De même, Lapid exige une gouvernement avec 18 ministres seulement, ce qui est impossible dans une coalition formée dau-moins sept partis.
Pressions sur Ayelet Shaked
Parallèlement, au Likoud ont tente de persuader Ayelet Shaked et d’autres d’abandonner Naftali Benett au cas où il irait vers un gouvernement de gauche. Certaines journalistes participent aussi à cette campagne. Yinon Magal, qui était pourtant député dans le parti de Naftali Benett a écrit : “Si Ayelet Shaked refuse en fin de compte de se joindre à un gouvernement de gauche avec Benett, elle s’ouvre la voie royale à droite, mais si elle se joint avec lui à une coalition de gauche, sa carrière politique est finie”.
Un autre journaliste de droite, Shimon Riklin, proche du Likoud, a écrit : “Ayelet ! Venez au Likoud et vous dirigerez un jour la droite ! Ne soyez pas le ‘pigeon’ de Naftali Benett! Vous avez déjà payé un jour le prix à cause de ses erreurs, alors sautez hors de la voiture avant qu’elle ne s’écrase!”
Il est vrai qu’au sein de Yamina, tout le monde ne voit pas d’un bon oeil l’éventualité d’un ralliement du parti qui porte un tel nom à un gouvernement qui serait dirigé par des partis de gauche.
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