Une fois n’est pas coutume, il convient donc de le relever. L’Union européenne a adressé un ultimatum à l’Autorité Palestinienne, lui intimant d’accepter le transfert par Israël des sommes de la TVA collectées pour le compte de l’AP en Judée-Samarie.
Au mois de janvier, après l’annonce par Binyamin Netanyahou de son intention de lancer le processus d’application de souveraineté à la vallée du Jourdain et aux localités juives de Judée-Samarie, l’Autorité Palestinienne avait annoncé toute une série de “mesures de rétorsion” et l’annulations de tous les accords signés avec Israël dont celui de laisser Israël collecter la TVA dans la population arabe de Judée-Samarie puis de lui reverser les sommes mensuellement. Or, le plan de souveraineté est tombé aux oubliettes jusqu’à nouvel ordre, mais l’attitude d’Abou Mazen reste en vigueur et il refuse encore et toujours le transfert de la TVA qui s’élève à environ 500 millions de shekels (150 millions de dollars) par mois. Aujourd’hui, ce sont environ 750 millions de dollars qui attendent d’être transférés à l’AP.
Faisant face à une grave crise économique et financière, Abou Mazen s’est alors tourné dernièrement vers ses traditionnels alliés d’Europe pour demander de l’aide urgente sous forme de prêts. Mais cette fois-ci, l’Union européenne et les pays d’Europe occidentale sollicités ne sont pas tombés dans le panneau. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell mais aussi des hauts responsables de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et de Norvège ont exigé d’Abou Mazen qu’il accepte d’abord l’argent qu’Israël a collecté pour l’AP avant de recevoir quoi que ce soit de leur part. “Maintenant que le plan de souveraineté n’est plus à l’ordre du jour, il n’y a aucune raison de maintenir votre refus” disent en substance les Européens au chef terroriste.
Ces pays ont-ils enfin compris qu’ils ne doivent plus être l’éternelle vache à lait de cette organisation corrompue ?
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