La réputation des bénévoles du Coeur des Mamans, “Lev Ha-Imahot” n’est plus à faire. Cela fait maintenant cinq ans que ces mamans (et des papas aussi…) ne comptent ni leur temps, ni leur énérgie ni parfois même leurs moyens pour la cause la plus noble qui soit: aider les plus défavorisés et leur rendre un tant soit peu de dignité.
Ce ne sont pas moins de cent-cinquante familles, francophones essentiellement, qui sont prises en charge tout au long de l’année (quatre-cent en période de fêtes) pour leurs besoins les plus élémentaires: nourriture de base, alimentation pour bébés, habits, jouets, couvertures, loyer, chauffage, accessoires électriques, factures d’électricité ou de gaz etc. Et le budget ne suit pas la demande croissante. Parant à la lenteur bureaucratique des ministères et des services sociaux, les bénévoles du Coeur des Mamans interviennent immédiatement et se sont surnommés avec raison “les urgentistes de la Tsedaka”.
A peine rentrées d’une soirée à Genève, Samantha Assouli, fondatrice de l’association et sa magnifique équipe ont accueilli dimanche soir près de 700 personnes dans les locaux ‘Trask’ au port de Tel-Aviv.
Dans une ambiance très chaleureuse et sous l’animation enthousisate de Daniel Kazado et Henri Boutboul, les témoignages, discours, vente aux enchères, tombola et activités artistiques se sont succédés en même temps qu’apparaissait au fur et à mesure sur un écran le montant de la cagnotte, car il faut le souligner, la soirée était retransmise en direct sur Facebook et suivie par des milliers de personnes, ce qui permettait à quiconque aux quatre coins du monde de pouvoir faire des promesses de don.
Invitée de marque à la soirée, la ministre de la Justice Ayelet Shaked a exprimé son admiration pour tous ces bénévoles de la bienfaisance dont elle ne connaissait pas l’existence il y a quelques temps encore, et a souligné le mérite de toutes ces femmes qui consacrent du temps pour les autres en plus de toutes leurs obligations quotidiennes. La ministre a rappelé que les familles d’olim devaient affronter encore plus d’obstacles que d’autres et elle a annoncé que le vaste plan en faveur des olim de France dont Naftali Benett a la responsabilité sera inclus dans les accords de coalition qui seront signés par la Nouvelle Droite le cas échéant après les élections.
Une idée-maîtresse a parcouru toute la soirée, reprise tant par Samantha Assouli que par tous les autres intervenants: Le Coeur des Mamans est probablement la seule association caritative en Israël qui verse 100% des dons aux familles qui en ont besoin. En effet, il n’y a aucun frais de fonctionnement durant l’année, et même l’organisation de cette grandiose soirée, sur les plans culinaire, décoratif, logistique, publicitaire ou artistique a été financée par une série de généreux sponsors ou offerte par les prestataires de services.
Tout comme le coeur qui redistribue tout le sang qu’il reçoit aux organes qui en ont besoin, ainsi fonctionne le Coeur des Mamans!
Le point culminant du riche programme artistique fut sans conteste le chanteur-danseur Stephane Legare qui a enthousiasmé la salle avec ses chorégraphies et son style inimitable, sans oublier sa chanson-fétiche “Comme-çi, comme-ça”.
La dévise si juste et si émouvante issue tout droit du coeur de Samantha Assouli est sans doute parmi les raisons qui ont fait que cette soirée a été particulièrement bénéfique pour l’association: “Je ne peux pas me coucher le soir en sachant qu’il y a des enfants qui n’ont rien à manger”. Ceci n’est pas une vue de l’esprit ni un slogan misérabiliste. Samantha et son équipe parcourent le terrain et ont déjà assisté à des scènes que l’on pensait ne pas voir en Israël: une maman qui tartine une tranche de pain avec du ketchup, comme unique repas du soir de ses enfants! Des responsables du Coeur des Mamans de Raanana et Natanya, parfois au bord des larmes, ont apporté leur témoignages sur des cas dont elles sont amenées à s’occuper après des “accidents de vie”: décès prématurés, divorces difficiles, chômage, maladie, familles monoparentales etc. Autant de situations dramatiques qui nécessitent de l’aide financière autant que morale et psychologique apportées avec tact et efficacité par la Coeur des Mamans.
Et une fois de plus, l’assistance présente mais aussi virtuelle s’est mobilisée comme jamais, y compris dans les ventes aux enchères, et c’est dans une ambiance survoltée que les animateurs, après un suspense bien entretenu, ont annoncé vers la fin de la soirée que le million de shekels de dons et promesses de dons avait été atteint! Il faut avoit été sur place pour comprendre la joie et l’émotion de toute la salle debout, de l’équipe du Coeur des Mamans au complet sur scène, chantant et dansant pour une unique et noble raison: avoir réussi une merveilleuse collecte pour aider des familles en difficulté. Aucune gloriole personnelle, rien que du “‘h’essed netto”!
Mais le combat quotidien de ces vaillantes mères de familles ne s’arrête pas là. Elles repartent “en campagne” et pour cela, elles ont besoin de l’aide de tout le monde, même pour des petits montants. Le sourire d’une fillette recevant un jouet pour ‘hanouca ou d’une maman qui peur nourrir son bébé comme il faut, cela n’a pas de prix.
Le Coeur des Mamans, qui en quelques années est passé d’une poignée de copines à une “internationale de la Tsedaka”, mériterait vraiment d’obtenir le Prix d’Israël pour sa contribution à la société israélienne et son application au quotidien des valeurs sociales juives les plus élémentaires.
Encore bravo et ‘kol hakavod’ au Coeur des Mamans et à toutes celles et ceux qui sont à la brèche tout au long de l’année, et qui ont aussi contribué à la réussite de cette magnifique soirée!
Pour faire un don: informations sur la page Facebook du Coeur des Mamans
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