“La pluie fut sur la terre quarante jours et quarante nuits” (Beréchith7,12). Pourquoi le verset parle-t-il de pluie alors que plus loin, il l’appelle le “déluge” ? Car, répond Rachi, au début, Hachem, dans Son immense bonté, a fait tomber une simple pluie qui aurait pu être de bénédiction si les hommes avaient fait techouva! Hachem attend pour punir jusqu’au dernier instant afin de donner une chance au repenti de changer le décret en berakha. Plus que cela même lorsque décret commence on peut encore le renverser !
Hachem a mis dans la main de l’homme le pouvoir de tout transformer pour le bien ou, ‘halila, pour le mal. Tout dépend de sa conduite. Rien n’est déterminé, inéluctable. En ce même mois de ‘Hechvan où a commencé le déluge (d’après Rabbi Eliézer), nous en trouverons un autre exemple dans le sens contraire.
Sept jours avant le début des pluies (le dix ou onze ‘Hechvan) est mort Mathusalem qui était une grand tsadik. En son honneur, le déluge a été retardé d’une semaine pour respecter son deuil (Rachi7, 4). Des siècles plus tard, à la même date est décédée tragiquement Ra’hel Iménou en donnant naissance à son second fils qu’elle appela, avant de mourir, ” BènOni/Fils de ma douleur”. Cependant son père, Yacov Avinou, a changé tout de suite son nom et l’a appelé “Binyamin/Fils de la droite” (Beréchith35, 18). La douleur doit être transformée en force.
C’est cela l’emblème de Ra’hel Iménou : agir, pleurer et prier pour que tout se transforme en bien. Le mois de ‘Hechvan est aussi appelé Mar’héchvan car, dénué de toute fête, il semble un peu mar/ amer ! Mais le mérite de Ra’hel peut nous faire passer cette amertume. Hachem lui dit de sécher ses larmes qu’elle verse sans arrêt pour tout fils et fille d’Israël en lui promettant qu’elle serait exaucée et ses enfants consolés.
Au temps de Noa’h, la pluie de bénédiction a été transformée en déluge car l’humanité n’a pas fait techouva. Nous, par contre, nous venons de faire tous techouva à Kippour. Sur les traces de Ra’hel Iménou, nos larmes de repentir vont transformer nos larmes de souffrance, d’amertume, en larmes de joie. Le “déluge” qui risque de se déferler sur une vie va se changer en “pluie de bénédiction” pour laquelle nous prions justement, au mois de ‘Hechvan.
De même en célébrant la Hilloula de Ra’hel Iménou nous avons la possibilité de transformer nos prières en miracle à la grâce d’Hachem.
‘Hodechtov!
Rabbanit P. ELKRIEF – Equipe BAIT
Bienvenue au rendez-vous annuel de l’association « BAIT Message du foyer juif »
La Hilloula de Ra’hel Iménou à Bne Brak
Le samedi soir Motsaei Chabbat Leih Lekha
28 Octobre à partir de 20h30
Bnei Brak Oulam Hadoudaim 57 rue Hayarkon
Places limitées, inscription obligatoire
au [email protected] –
035702752 – 052.71.56.667