Le procès du soldat El-Or Azaria a repris au tribunal militaire de Yaffo, avec la présentation des témoignages en faveur du soldat. Le lieutenant M., commandant de section à laquelle appartient El-Or, s’est présenté à la barre et a fait une déclaration qui pourrait être le tournant de ce procès. Il a indiqué avoir donné l’ordre de tirer sur le terroriste au cas où celui-ci bougerait.
Ce témoignage vient contredire tous ceux des témoins à charge, des officiers de grade plus élevé, et qui n’étaient pas sur place au moment des faits. Ce lieutenant est le seul parmi tous les témoins qui a fini son service militaire, ce qui lui permet de parler plus librement sans craindre frein à un éventuel avancement. Le lieutenant M. a également précisé que le terroriste paraissait anormalement “gonflé” et que ses mains n’étaient pas visibles. Il avait alors averti ses hommes à haute voix des risques d’un engin piégé qu’il aurait pu porter sur lui.
“L’idée qu’un attentat au couteau puisse se transformer en quelque chose de bien plus grave est constamment devant mes yeux”, a indiqué l’ancien officier. Ce dernier a également rappelé qu’il avait prévenu le commandant de compagnie, la capitaine Tom Neeman, des risques d’engin piégé, mais que ce dernier n’avait pas semblé prendre la chose au sérieux. Tom Neeman a été l’un des principaux témoins à charge contre El-Or Azaria.
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