« Le monde est dangereux à vivre. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » (Albert Einstein)
Une rentrée est toujours bouleversante, pas seulement pour les enfants. Nouveau départ, nouvelles résolutions… Rajoutez à cela une grosse pincée de Covid et un retour de voyage agité de chez l’Oncle Sam pour notre Premier ministre.
Ce fut la première grande expérience de Naftali Bennett, depuis sa nomination à l’un des postes les plus complexes de la planète. On peut estimer que sa visite à la Maison-Blanche s’est très bien déroulée, étant donné les circonstances : un Premier ministre jeune, politiquement fragile, face à un président âgé et expérimenté, mais absorbé dans ses sombres pensées afghanes. Le nouveau maître de l’Amérique ne semble pas pour autant rongé par les regrets de sa fuite en catastrophe devant les bandes talibanes. C’est une leçon qu’il nous faut retenir.
Plus inquiétant que sa somnolence : notre allié américain est plus faible que jamais. Méfions-nous de l’eau qui dort. Les pressions véritables ne viendront qu’après l’approbation du budget de l’État. Les dirigeants occidentaux veulent s’assurer que le gouvernement bariolé d’Israël assure sa stabilité politique. Biden ferme les yeux sur le consulat qu’il a promis d’ouvrir à Jérusalem, et temporairement sur les constructions en Judée-Samarie et à Jérusalem.
Le gouvernement démocrate supplie l’Iran de conclure un nouvel accord nucléaire, comme s’il ne tenait pas compte de notre sécurité, ni de celle de la région. Même l’Arabie saoudite s’en méfie à présent. Le problème imminent reste la menace iranienne et la déclaration laconique et sans conviction de Biden : « L’Iran n’aura jamais d’armes nucléaires. »
Après Kaboul, il est clair que l’Amérique n’est pas capable d’agir militairement. Notre allié vient de subir une humiliation massive en Afghanistan. Tandis que nous nous réjouissons du café que Biden a servi à Bennett, nos ennemis ont de bonnes raisons de penser que s’ouvre pour eux une période de remise en forme. Nous savons tous que l’Iran s’approche dangereusement du point de non-retour. Biden l’arrêtera-t-il dans son état actuel ? On est en droit d’en douter…
Le jour du jugement est plus proche que jamais – et pas seulement à Rosh Hashana. Alors disons-le haut et fort à notre gouvernement : personne ne peut décider à notre place où et quand construire, et si nous avons ou non la permission de frapper nos ennemis, avec ou sans l’autorisation présidentielle.
N’oublions pas : toujours à la tête, jamais à la queue ! À toutes et à tous, Shana tova ou métouka