Le vice-ministre des Cultes, Matan Kahana, a créé le scandale hier par une petite phrase du genre à faire le buzz.
Alors qu’il parlait devant des élèves d’un lycée de la localité d’Efrat, il a déclaré: ”S’il y avait un bouton qui faisait disparaitre les Arabes d’ici, les envoyait en train express en Suisse et qu’ils vivent là-bas une vie heureuse, je leur souhaiterais tout le bien du monde en Suisse, j’appuierais sur ce bouton. Ce bouton n’existe pas et apparemment nous sommes faits pour vivre sur cette terre d’une façon ou d’une autre”.
Matan Kahana a prononcé cette phrase après un développement au cours duquel il a expliqué pourquoi il ne croyait pas à la solution à deux Etats dans les frontières d’avant 1967. Selon lui, les Arabes ne renonceront pas non plus à ce qui était sous souveraineté israélienne depuis 1948. Il a rappelé que les yishouvim juifs de Judée-Samarie n’avaient pas été construits après avoir expulsé des Arabes et que ces derniers ont un tout autre narratif sur l’histoire qu’il rejette en bloc.
Comme on pouvait le prévoir, ses propos ont fait grand bruit, notamment auprès des députés arabes. Ahmed Tibi a répondu au vice-ministre: ”Nous avons un bouton qui peut vous faire disparaitre du gouvernement et de la Knesset et nous allons bientôt l’utiliser”.
Ce matin, Kahan a téléphoné à Tibi pour s’excuser de ses propos et les a clarifiés à son intention: ”Dans cette discussion avec des élèves, je suis revenu sur un fait évident que ni nous, ni les Arabes n’ont l’intention de partir d’ici et c’est pourquoi nous devons trouver un moyen de vivre ensemble. Le gouvernement actuel est un pas important dans cette direction. J’ai mal choisi mes mots”.