Abbas Mansour, président du parti islamique Ra’am, composante de la Liste arabe unifiée, est actuellement la coqueluche des médias israéliens depuis qu’il a adopté une position iconoclaste en rupture avec la ligne de la Liste arabe unifiée.
En annonçant qu’il est prêt à travailler avec la droite comme avec la gauche du moment que cela permette de résoudre les problèmes que rencontre quotidiennement la population arabe israélienne, Mansour Abbas est aujourd’hui décrit comme le fut Ayman Oudeh à ses débuts, comme un “modéré” et un “espoir dans la cohabitation judéo-arabe”.
Effectivement et en apparence, le député semble trancher avec la ligne traditionnelle des partis arabes qui se focalisent sur le conflit israélo-palestinien, remettent en question le droit à l’existence d’un Etat juif et soutiennent les organisations terroristes, laissant de côté le quotidien de ceux qui les ont élus.
Mais en-dessous de ce vernis attractif, il ne faut pas oublier que Mansour Abbas et son parti font partie de la branche sud du Mouvement islamique arabe israélien et qu’il n’hésite pas à se livrer à de grossières falsifications historiques, notamment pour dénier aux Juifs tout droit sur le mont du Temple. Il faut lire les lignes qui suivent pour se rendre que sous son apparence débonnaire et modérée, se cache un virulent adversaire du sionismes et du droit des Juifs sur ce pays.
Le 6.10.26, Mansour Abbas répondait à son collègue Ahmad Tibi qui avait eu le “tort” de na pas démentir lors d’une interview qu’il y a eu un Temple juif sur le mont…du Temple. Sous le titre “Mosquée Al-Aqsa, sans béguayer ni hésiter”, il écrivait : “Mon cher ami Ahmad Tibi ! Voilà, je réponds à votre place sur la question de savoir sur le lieu où se trouve la mosquée Al-Aqsa : il n’y avait qu’un monceau d’ordures ! Il n’y a jamais eu de vestiges d’un quelconque édifice antique. Omar Ibn al-Khatib (qui fit la conquête de Jérusalem en l’an 638 des mains des byzantins) a simplement déblayé les ordures de ses propres mains, les a rassemblées et a ordonné de construire à cet endroit la ‘Première Qibla’ (direction de prière) (…) Les livres d’Histoire ancienne et les archéologues, y compris des Israéliens, n’ont jamais fourni la moindre preuve scientifique de l’existence d’un temple de Salomon à cet endroit. Durant les premières semaines de l’occupation israélienne, ses hommes ont creusé sous la mosquée, sous les tapis, et s’ils avaient trouvé la moindre preuve de l’existence d’un sanctuaire ancien ils l’auraient fait savoir à grande échelle. Les Juifs affirment que leur sanctuaire aurait été détruit par les Romains en l’an 70 de l’ère actuelle et que 600 ans plus tard, les musulmans sont arrivés et y construit une mosquée. Imaginez 600 ans durant lesquels aucun Juif n’a prié là-bas, aucun Juif n’a voulu restaurer ce sanctuaire ou même déblayer les ordures, et aujourd’hui ils revendiquent cet endroit et prétendent qu’il s’agit d’un lieu qui leur appartient. Est-ce de la justice ? S’agit-il d’une revendication humaine ou religieuse qui se tient ? (…) La mosquée Al-Aqsa n’est pas le seul lieu de prières des musulmans parce que cette définition s’étend à n’importe quel lieu de cette terre sainte, même s’il y a avait avant un tas d’immondices. Même à l’époque de la domination romaine, alors que les musulmans étaient persécutés (anachronisme !!!), ils clamèrent que ce tas d’ordure était leur mosquée dans laquelle ils voulaient servir leur Dieu. Ils ont sacrifié de nombreux martyrs pour cela, mais n’ont détruit aucune église ou sanctuaire juif. (…) La mosquée Al-Aqsa a été construite 40 ans après la Création du monde. Adam l’a construite bien avant l’apparition des Juifs, elle est le 3e lieu saint, et l’Envoyé d’Allah, le prophète Mahomet s’est envolé depuis cette mosquée et y est revenu (…) La mosquée Al-Aqsa est une patrie sous occupation, un lieu de souveraineté perdue, une offense et une perte d’honneur…”.
Un modéré…
Photo capture écran