Une histoire de cigares l’an dernier pour Pourim. Madame D., dont je tairai le nom, m’a envoyé une petite boite de cigares, vous savez les mielleux à la pâte d’amandes, parfumés à la fleur d’oranger.
Les fêtes passées, j’ai téléphoné comme l’exige la tradition pour la remercier, en ajoutant que ces cigares sont tellement savoureux qu’ils me rappelaient ceux que ma regrettée Maman préparait, elle qui avait une, de fine pâtissière, en lui disant en plaisantant de ne pas m’oublier pour les prochaines fêtes.
Mon appel téléphonique surprit Madame D en pleine réunion avec ses amies à qui elle raconta bien sûr que j’avais beaucoup apprécié la boite de cigares qu’elle m’avait envoyée. Une amie de mon épouse nous téléphona le soir même pour nous dire que le sujet de la rencontre fut la boite de cigares que j’avais reçue. L’amie de mon épouse était très inquiète car à cette rencontre, madame T, épouse d’un policier était présente. Un autre appel téléphonique d’une autre amie pour nous confier que son fils venait de finir son stage d’avocat et pourrait nous recommander un brillant avocat très réputé. De nombreux appels téléphoniques d’amis se succéderont toute la soirée pour nous assurer de leur amitié et solidarité, tous se disant prêts à témoigner en notre faveur devant les enquêteurs. Mon épouse se voyant déjà m’apporter des oranges durant les visites pénitentiaires me confia qu’elle avait consulté des amies et familles qui lui conseillèrent de publier un communiqué de presse affirmant que pour les fêtes de Pourim le sieur Gal aimait les cigares au miel plus que les makroudes et les oreilles du cadi ( chez nous fidjuelas)! Un conseil, pour Pourim, ne consommez que des cigares aux amandes avec modération!
Daniel Gal