On est tous en admiration devant cette voix si gracieuse, qui nous parle doucement, et nous montre la route, avec une patience infinie. A chaque faux pas, elle marque un temps d’arrêt, recalcule notre trajectoire, et, sans nous culpabiliser, nous reprend tranquillement la main pour un nouveau parcours. Le plus beau chez Miss Waze c’est son approche positive, son bon œil. Elle ne vous impose rien. Elle attend patiemment, que vous lui disiez où, et quand vous désirez partir. C’est vous le maître à bord. Son seul souhait : vous voir arriver le mieux possible, en un temps record.
C’est un peu ce dont on rêve pour nos enfants. S’inspirer de Miss Waze pour écouter leur volonté, et les guider au mieux afin qu’ils atteignent leur objectifs, sains et saufs, en toute sécurité et sans s’égarer en chemin.
On a un peu tous repris la route de la kita Alef en ce 1er septembre : c’est la rentrée des classes pour les enfants et la reprise d’un rythme de travail plus régulier pour les parents. C’est aussi le début de la période des slihot pour les plus vaillants et, en parallèle, dans quelques jours, la fin d’un marathon épuisant, le chemin vers les urnes.
À propos des urnes: Oui à la sécurité, oui à notre droit sur notre terre, à l’envolée économique, aux loisirs et à la liberté de chacun de vivre heureux. Mais surtout et avant tout, on aimerait tant que notre société soit basée sur des fondements solides de justice sociale. Une société à taille humaine où les plus forts donnent la main aux plus démunis, où le combat contre l’injustice et la solitude demeure une priorité.
Si on devait remettre des médailles aux politiciens durant cette campagne de repêchage, ma priorité irait à trois d’entre eux : la médaille d’or à Bibi, pour son jeu lumineux d’acteur dans les clips de sa campagne. S’il n’aimait pas tant le pouvoir, sa carrière à Hollywood serait toute tracée. Pour l’argent, je désigne sans hésiter Ayelet Shaked : elle a su imposer sur des dizaines de plateaux télé, une règle d’or à laquelle elle n’aura jamais dérogé. En effet, elle s’est levée pour quitter le plateau pour ne pas participer, à l’invitation des journalistes, à la médisance. Le numéro un de Yamina ne joue pas le jeu du Lashon ara contre la femme de Bibi ou du Rav Rafi Peretz, son numéro 2, et c’est remarquable ! La troisième médaille serait délivrée à Moshé Feyglin, qui a su surmonter son égo. Il a accepté de « fumer »le calumet de la paix avec le patron, et de rejoindre de nouveau les rangs du Likoud, pour ne pas gaspiller à la droite des milliers de voix comme au dernier tour.
Inspirons nous,en tant que parent, enseignant, ou tout simplement en tant qu’être humain, du droit chemin de la justice que nous prescrit en trois mots essentiels la parasha Shoftim: ‘’ Tsedek tsdek tirdof’’.
Avraham Azoulay