Les vociférations anti-israéliennes du président turc de ces derniers jours et les multiples déclarations plus agressives les unes que les autres de divers dirigeants du pays sont encore plus irrecevables lorsqu’on apprend comment se comporte l’armée turque avec des Syriens qui tentent de franchir la frontière pour se réfugier en Turquie, dans un silence assourdissant. Il ne s’agit pas de provocateurs, ni de terroristes, ni de boucliers humains envoyés par une organisation terroriste pour se procurer des images de propagande. Juste des citoyens syriens, de hommes, des femmes et des enfants qui fuyent la mort sans savoir qu’ils la rencontreront du côté turc de la frontière.
Rien que la semaine dernière, huit civils syriens, dont quatre enfants ont été fauchés par les gardes-frontières turcs en tentant de trouver refuge en Turquie. Ce sont des témoins qui ont rapporté l’information au site Al-Madar News. Ce massacre a eu lieu dans une zone qui servait auparavant de lieu de passage pour les réfugiés en provenance de Syrie.
Selon des obervateurs, le président turc a ordonné une politique plus “ferme” envers les candidats à l’asile au fur et à mesure qu’approchent les élections.
Cette tuerie se rajoute à celle perpétrée par des soldats turcs au début du mois de mai, qui ont attaqué avec brutalité un groupe de réfugiés. Un témoin raconte que dès que ces personnes eurent franchi la barrière érigée par les Turcs le long de la frontière avec la Syrie, les soldats se sont jetés sur eux et les ont frappés, presque tous à mort, à l’aide de la crosse de leur fusil. Un seul réfugié a réussi à s’enfuir et à retourner en Syrie.
La liste n’est pas exhaustive. Au mois de février, un obervatoire américain des droits de l’homme avait rapporté que l’armée turque avait ouvert le feu sur des réfugiés. En interrogeant treize survivants, l’observatoire avait annoncé la mort de dix civils lors de cet incident dont un enfant.
La branche britannique de cet observatoire a fait état de 360 cas de tirs de l’armée ou des gardes-frontières turcs entre août 2015 et avril 2018 contre des civils syriens qui tentaient de pénétrer en territoire turc juste pour sauver leur vie. On compte des dizaines de victimes dont soixante-huit enfants et trente-deux femmes.
Après ces informations qui ne surprendront personne, il convient de relire toutes les dernières déclarations incendiaires contre Israël proférées par le président Recep Erdogan et d’autres hauts dirigeants du régime à propos des événements de Gaza. On réalisera encore mieux l’ampleur de l’hypocrisie du dictateur mégalomane d’Ankara, mais aussi celle de l’Union européenne qui observe au microscope comment Israël combat des terroristes et ferme totalement les yeux sur la manière dont l’armée turque traite des pauvres hères qui tentent d’échapper à un destin cruel.
Sans parler des nombreuses victimes civiles causées par l’armée turque dans ses offensives anti-kurdes en territoire syrien.
Photo Wissam Hashlamoun / Flash 90
NE DIT ON PAS « FAIT CE QUE JE DIS ET NON PAS CE QUE JE FAIS »
LA TURQUIE D ERDOGAN L APPLIQUE À LA LETTRE SEULS LES EUROPÉENS LOUCHENT DU CÔTÉ D ISRAËL. VOUS AVEZ DIT BIZARRE!!!!!!!!!!!!!