Depuis l’installation des portiques de sécurité à l’entrée du Mont du Temple – suite à l’attentat – d’intenses tractions diplomatiques ont lieu en coulisses entre Israël, les Etats-Unis, la Jordanie ainsi que certains pays du Golfe dont l’Arabie saoudite. La qestion concerne les portiques de sécurité installés par la police afin de détecter tout produit métallique porté par un terroriste. Les caméras de vidéosurveillance ont montré que les trois terroristes avaient transmis les armes à un quatrième individu qui ne paraissait pas suspect et qui avait pénétré sans problème sur le Mont du Temple avant de leur restituer ces armes.
En Israël même les tensions sont vives du côté des responsables musulmans qui exigent le retrait de ces portiques considérés comme une “offense” ou une “atteinte à la liberté de culte” (!!!). Le président turc Recep Erdogan parle même…d’un “crime contre l’humanité”!
Mais l’enjeu est également politique au sein de la coalition, entre ceux qui demandent au Premier ministre Binyamin Netanyahou – souverain sur ces questions – de ne pas céder aux exigences du Waqf, des organisations islamiques et des députés arabes et ceux qui estiment qu’il faut trouver un compromis afin d’éviter de violentes émeutes lors des prières de vendredi, émeutes bien entendu annoncées par les responsables musulmans comme ils le font systématiquement: plusieurs d’entre eux ont même demandé aux imams de toutes les mosquées du pays de fermer leur lieu de culte et de se rendre au Mont du Temple avec leurs fidèles pour “défendre Al-Aqsa” selon la terminologie habituelle.
Selon le site Walla, un compromis provisoire aurait donc été trouvé, sur proposition américaine, en vue des prières de vendredi: les portiques magnetométriques seraient retirés, et à la place, des agents de sécurité israéliens effectueraient des contrôles sélectifs à l’aide de magnétomètres manuels. Cette solution aurait eu l’approbation de la Jordanie, des responsables musulmans ainsi que des services de sécurité israéliens.
Ce compromis est peut-être valable sur le plan sécuritaire, mais il donne une nouvelle fois au monde arabe et musulman l’image d’un Etat d’Israël qui recule face à ses menaces de violenc e. Un exemple qui n’est pas des plus judicieux lorsque l’on sait que les dirigeants israéliens demandent au monde entier de ne pas céder d’un pouce face au terrorisme.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90