Interrogé mardi sur le Plan Trump, le président de Bleu-Blanc a déclaré mardi « qu’il espère que le président américain avancera la date de son annonce et le rendra public dans les semaines qui viennent… ». Or, il y deux semaines, Benny Gantz avait tenu des propos complètement opposés, accusant d’avance l’Administration Trump de « grossière ingérence américaine dans la politique israélienne ».
Entre ces deux déclarations d’un amateurisme inquiétant, il y a eu une grosse colère de Washington qui a transmis des messages à destination de l’ancien chef d’état-major.
Un parti qui parle à plusieurs voix

Ce zigzag de Benny Gantz se rajoute à la cacophonie de son parti à propos de la question de l’annexion de la vallée du Jourdain. Interviewées sur les ondes de 103FM mercredi, deux chroniqueuses politiques – Tal Shalev (Walla) et Shirit Avitan-Cohen (Makor Rishon) – ont convenu qu’il s’agit « de l’un des pires moments de campagne » pour Bleu-Blanc ainsi que la démonstration qu’à part le ciment de « tout-sauf-Bibi » Bleu Blanc est une structure formée de parti(e)s très hétérogènes qui n’a pas de colonne vertébrale idéologique.
Mercredi matin, Ayelet Shaked a adressé un message sarcastique à Bleu-Blanc en faisant remarquer que ce n’est avec ce genre d’attitude que ce parti attirera des voix de droite comme il a annoncé vouloir le faire durant cette campagne. « Le peuple n’est pas stupide » a rajouté Shaked.
Photo Hadas Parush / Flash 90