Selon le Wall Street Journal, Israël tente une ultime fois de faire pression sur les Etats-Unis avant la reprise des pourparlers afin qu’ils n’aboutissent pas à un accord partiel en échange d’une levée des sanctions. Des messages de plus en plus fermes sont transmis à la Maison-Blanche en ce sens, expliquant qu’un tel scénario serait “un magnifique cadeau pour le régime des ayatollahs”. On sait déjà qu’en toute discrétion, l’Administration Biden a déjà dégelé plusieurs milliards de dollars d’avoirs iraniens dans des banques internationales.
Voulant à tout pris se démarquer de la politique menée par Binyamin Netanyahou, le gouvernement Benett-Lapid s’était engagé à ne pas exprimer publiquement son opposition à un retour à l’accord. Mais constatant que cette tactique a été inefficace, le Premier ministre Naftali Benett a dérogé à cette ligne en adressant mardi un message à l’intention de Washington en annonçant qu’Israël ne se considérera pas engagé envers un nouvel accord avec l’Iran et conservera sa liberté d’action.
A quelques jours de la reprise des pourparlers, les Etats-Unis (qui ne participeront pas à ce round) haussent le ton face à Téhéran bien que la volonté clairement et constamment affichée des Américains est de privilégier la voie diplomatique. Robert Malley, émissaire du président Biden pour l’Iran a déclaré : “Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés si l’Iran ne manifeste pas de bonne volonté lors des prochains pourparlers pour sauver l’accord. S’ils décident de ne pas revenir à l’accord, nous envisagerons d’autres moyens, diplomatiques ou non pour nous mesurer aux aspirations nucléaires de l’Iran..”.
De son côté, le général Kenneth F. McKenzie, entre autres responsable des opérations militaires des États-Unis au Moyen-Orient a déclaré que l’Iran était tout proche de se doter de l’arme nucléaire mais que les forces américaines étaient prêtes à intervenir en cas de choix de l’option militaire.
Menaces réelles ou nouvelle “balles à blanc” destinées à augmenter la pression avant la reprise des pourparlers, l’avenir le dira.
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ISRAËL DOIT PLUS SE MÉFIER DE SON ALLIÉ TRADITIONNEL QUE DE SON ENNEMI ENTURBANNE