Les 9 membres de la commission de nomination des juges se sont réunis pour choisir les 4 nouveaux juges à la Cour suprême. Cette commission est dirigée par le ministre de la Justice, Guidon Saar, et composée de la présidente de la Cour suprême, Esther Hayout, les juges Itshak Amit et Ouzi Volgman ainsi que deux représentants de la coalition (Ayelet Shaked – Yamina et Efrat Rayten – Avoda) et un de l’opposition (Simha Rotman – Hatsionout Hadatit). Est également représenté le barreau d’Israël par deux avocats : Ilana Saker et Mou’hamad Na’amana.
Quatre nouveaux juges ont donc été désignés aujourd’hui : la juge Guila Kanfé-Steinitz, le juge Khaled Kaboub, l’avocat Yehiel Kasher et la juge Ruth Ronen.
Guidon Saar a déclaré à l’ouverture des débats de la commission : « Après trois mois de travail acharné depuis la publication de la liste des candidats, je présente aujourd’hui à la commission une proposition de nomination de quatre juges à la Cour suprême. Cette proposition reflète un bon choix conforme aux trois éléments que j’avais établis comme devant guider notre décision : excellence, équilibre et nuance ».
Deux des juges choisis sont davantage identifiés avec la droite et le camp conservateur, il s’agit de Guila Kanfé Steinitz, qui n’est autre que l’épouse de l’ancien ministre du Likoud, Youval Steinitz et Yehiel Kasher.
Pour autant, la droite a vivement critiqué ces nominations. Simha Rotman, qui s’était opposé dès le départ à la liste des candidats proposés, a déclaré : »Il n’est pas sain ni pour l’Etat, ni pour la Cour suprême que le public que je représente ressorte les mains vides. Au sein de cette commission, je ne suis qu’une voix sur neuf mais en dehors, je suis la majorité et vous êtes la minorité ».
L’autre réaction très attendue était celle d’Ayelet Shaked, ancienne ministre de la Justice. Elle n’a pas caché son sentiment mitigé. Elle a rappelé les nominations qu’elle avait faites comme ministre de la Justice, qui étaient en faveur de juges conservateurs. « En tant que membre de la commission, j’ai participé au choix de deux juges qui, je l’espère et je le crois, rejoindront le camp conservateur et nationaliste qui va en grandissant. Les règles du jeu ont changé, et ces nominations ont changé le visage de la Cour suprême. Lorsque je suis entrée au ministère de la Justice, il y a quelques années, le juge Solberg était une voix isolée, aujourd’hui il existe un camp conservateur avec des positions affirmées et argumentées.
Je ne compte pas nier le fait que si j’avais siégé à la tête de cette commission aujourd’hui, le résultat aurait été différent. Ce n’est un secret pour personne que je souhaitais nommer d’autres juges. Le président de la commission, le ministre de la Justice a mené une autre ligne mais a préservé le principe d’équilibre si important, et deux juges de chaque bord ont été nommés ». Elle s’est ensuite félicitée que sur les quatre juges qui vont être remplacés, deux le seront par des personnalités connotées conservatrices alors qu’aucun des quatre sortants ne l’étaient.
Notons aussi que pour la première fois, la Cour suprême comptera un juge musulman et une femme d’origine séfarade.
Je ne comprendrais jamais rien a la politique en Israel…..
C’est normal, il n’y a rien à comprendre. Seuls les élus le comprennent et s’en servent. C’est pour ça que le système perdure. Si c’était si simple et compréhensible par tous, cela ferait longtemps que les impétrants, toujours les mêmes, seraient virés depuis longtemps !
Il sait prendre la pause ce vendu !