Les informations qui circulent de plus en plus quant à une “offre généreuse” faite par le Premier ministre Binyamin Netanyahou à Itshak Herzog pour rejoindre la coalition ont fait réagir le ministre de l’Education Naftali Benett. Parmi les postes ministériels proposés au Camp Sioniste en cas de ralliement à la coalition, il y aurait celui de la Justice tenu actuellement par Ayelet Shaked et qu’elle mène avec compétence et autorité.
Naftali Benett a indiqué que le parti Habayit Hayehoudi quitterait immédiatement la coalition au cas où le ministère de la Justice était retiré à Ayelet Shaked pour être confié à un membre du Camp Sioniste. Naftali Benett indique à juste titre que le ministère de la Justice est un poste-clé dans l’application de la politique voulue par le gouvernement et les réformes importantes mises en place ou prévues par l’équipe actuelle. On se souvient de la manière dont la ministre précédente, Tsipi Livni, avait souvent fait obstruction à des lois voulues par la majorité de droite alors que son parti ne représentait que six députés.
Un membre du Likoud a confirmé que le ministère de la Justice est effectivement parmi les postes qui seraient proposés en cas d’élargissement de la coalition. “Chaque parti devra payer sa part en cas de formation d’un gouvernement d’union nationale” a-t-il déclaré.
Sur le plan arithmétique, Binyamin Netanyahou n’aurait aucun problème à voir le Camp Sioniste – ou une majorité de cette formation – entrer au gouvernement à la place de Habayit Hayehoudi. Mais sur le plan politique et électoral, une “trahison” de cet allié naturel que constitute le public sioniste-religieux que le Premier ministre a tant flatté avant les élections pourrait coûter plusieurs mandats au Likoud lors des prochaines échéances.
C’est la première fois depuis la formation de ce gouvernement que Naftali Benett menace ouvertement de quitter la coalition.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90