La Cour suprême a rejeté à l’unanimité la requête déposée par une soixantaine de familles du quartier Rehavia à Jérusalem qui sont importunées par le bruit incessant des manifestants à des heures indues de la nuit. Les juges ont toutefois demandé à la police de remplit son rôle dans l’application des consignes données aux manifestants ! Le juge Uzi Fogelman a estimé que le droit au calme et à la tranquillité des habitants du voisinage ne peut surpasser le droit de manifester. Une considération qui n’a pourtant pas été prise en compte lors d’autres manifestations devant le domicile de personnalités publiques. Les magistrats ont également reproché aux plaignants de…ne pas avoir suffisamment fait pression sur la police afin qu’elle fasse respecter les consignes imposées aux manifestants !
Les avocats des plaignants ont vu dans cette décision un « acte d’accusation contre la police et les autorités judiciaires compétentes qui ne font pas respecter les normes dans lesquelles ces manifestations devraient se dérouler ». Ils rappellent que les plaignants ne demandaient pas l’interdiction des manifestation mais le respect des limites horaires dont les manifestants n’ont apparemment que faire et que la police ne peut ou ne veut faire appliquer. Ils demandent instamment à ce que la police impose le silence dès 21h00 comme la loi et la jurisprudence l’exigent.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90